+ + + Venez le 18 mai à Kehl / Strasbourg : Début de la Marche à Bruxelles des réfugié-e-s et Sans Papiers + + + Luttes contre Dublin II / III – par exemple le 8 mai à Francfort + + + Movements of Migration aux frontières extérieures + + + À partir du 15 mai : Journées Internationales d’Action de Blockupy + + + Buko 36 fin mai à Leipzig + + + Revue avril: O-Platz Berlin et Lampedusa à Hamburg + + + Aperçu juin : Manif’ des Jeunes Sans Frontières (Jugendliche Ohne Grenzen) pour le Droit de Séjour à la conférence des ministres de l’Intérieur à Bonn, conférence des femmes réfugiées à Francfort, Semaine d’actions à Bruxelles …
Chères amies et chers amis !
Si vous le pouvez, venez le dimanche, 18 mai, à Kehl pour soutenir le début de la Marche des Réfugié-e-s et Sans-Papiers lors de leur premier passage de frontière de Kehl à Strasbourg. La Marche à Bruxelles durera plus de cinq semaines, et vous êtes les bienvenu-e-s d’y participer aussi pour des sections, par exemple le week-end du 1er Juin, quand la Marche fera étape dans le très symbolique ville de Schengen.
L’accord de Schengen représente, depuis 1995, la liberté de mouvement pour les citoyen-ne-s de l’UE tandis que les dit-e-s “ressortissant-e-s de pays tiers” sont confronté-e-s à des contrôles aux frontières et restrictions de visas d’autant plus strictes. Schengen représente la souffrance et les morts par milliers aux frontières extérieures de l’UE – la Marche veut y attirer l’attention du public. D’autres actions seront menées notamment à Saarbrücken, Luxembourg et trois autres frontières ( voir ci-dessous ) avant que la Marche n’atteigne Bruxelles le 20 juin, où elle sera accueillie avec une première manifestation de bienvenue. Pour la semaine d’actions qui suivra, des actions diverses sont en préparation pour protester contre les responsables, profiteurs et profiteuses du régime frontalier de l’UE. Le jeudi, 26 juin, un rassemblement de masse et une manifestation centrale seront organisés à l’occasion de la première journée du sommet des ministres de l’Intérieur de l’UE. Le lendemain, un contre-sommet sur les perspectives des luttes de la migration aura lieu.
Dans notre dernière Newsletter, nous avions formulé : « Ce n’est pas par hasard que la Marche et la semaine d’actions tombent en ce début d’été qui est susceptible d’occuper un rôle historique pour les “Movements of Migration” et les luttes sociales et politiques des réfugié-e-s et migrant-e-s. Car ce qui se produit depuis quelques semaines aux frontières extérieures de l’UE a atteint une dimension nouvelle.”
Cette dynamique se poursuit: en mer Egée, le plus grand nombre d’arrivées de Boatpeople depuis les années record de 2009 /10; au Maroc, les attaques contre les barrières aux frontières des enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta continuent, toujours aussi bien organisées – par exemple ce 1er mai; et, presque quotidiennement, des rapports sur des sauvetages dans le détroit de Sicile, au nombre dix fois plus élevé que l’année précédente. Ce n’est pas uniquement en Italie qu’est débattue la question de savoir si, et comment, continuer l’opération “Mare Nostrum” ( http://ffm-online.org/2014/04/24/lampedusa-28-000-boat-people-nutzten-mare-nostrum-eu-militaer-nordafrikanische-haefen/).
Malgré la militarisation et le réarmement avec Frontex et Eurosur, les » gardes-frontières » se trouvent à présent partout en Méditerranée avec le dos au mur. Le développement rapide au Sud de l’Italie, «l’effondrement des capacités de réception» ( citation récente du chef de la police italienne des frontières ) pourrait également se répercuter prochainement sur le régime de Dublin. Les autorités et les tribunaux vont avoir encore plus de mal à dissimuler l’asbence de domicile fixe et de soins pour les demandeurs et demandeuses d’asile qui sont forcé-e-s de retourner en Italie de tous les pays européens en raison de Dublin II / III. Et si – comme la Grèce depuis début 2011 – l’Italie cesse égalementent d’êtree une destination pour les expulsions, le système de Dublin sera caduc. C’est pour cela qu’il est si important que les luttes contre le règlement de Dublin se renforcent, que les concerné-e-s s’organisent pour empêcher davantage d’expulsions, que l’asile des églises leur offre un espace protégé et que si l’expulsion vers l’Italie a tout de même lieu, ces personnes ne soient pas oublié-e-s, mais assisté-e-s dans leur retour en Allemagne.
A Francfort, les protestations contre Dublin continueront le 8 mai avec une manifestation dans l’aéroport ( voir ci-dessous ), à Hambourg, une ancienne école a été occupée le 1er mai pour créer une centre d’accueil ( voir ci-dessous ). A Berlin la situation s’est aggravée en avril suite au clivage des réfugié-e-s ( voir ci-dessous la courte chronologie ).
En même temps, des groupes auto-organisés de Berlin sont aussi la force motrice de la Marche transnationale. Ils partiront à Kehl / Strasbourg le 17 mai suite à une action commune à Berlin avec les protestations anti-crise. Car le 15 mai démarrent les journées d’actions de http://mayofsolidarity.org/ dans toute l’Europe. Dans ce cadre, des manifestations régionales simultanées auront lieu le 17 mai par Blockupy ( voir ci-dessous ); non seulement à Berlin,
mais aussi à Hambourg , Stuttgart et Düsseldorf, luttes des réfugié-e-s occuperont un rôle de premier plan. Par ailleurs, des initiatives de plusieurs pays ont écrit leur propre appel, pour connecter le contenu des luttes contre le régime de crise avec les luttes contre le régime frontalier et pour relier, dans la pratique, toutes ces luttes avec la marche qui démarre le lendemain.
En ce sens, nous espérons que la “Solidarité Sans Frontières » devienne réalité en mai et juin. Une chose est certaine: deux mois très mouvementés nous attendent…
Cordialement
Compass Crew