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Kompass – AntiRa – Newslettre No 57, Mars 2017
Kompass – Newslettre No 57 – Mars 2017 (pdf)
+++ Temps de lutte: (Pas de) marché avec la Libye, Ceuta et Barcelone, Grèves de Migrant-e-s, expulsion vers Afghanistan +++ 8.3.: Global Women Strike – Grève globale des femmes +++ 18.3. d’Athènes à Hambourg, Francfort et Berlin: Journée d’action transna-tionale contre la politique européenne de contrôle des frontières et des crises +++ 25./26.3. à Berlin: Get Together 2017 +++ 30.3. – 2.4. à Francfort: 3ième Forum sur le droit à la ville … atelier sur la ville solidaire +++ 8./9.4. Conférence de préparation contre G20 +++ 14.-17.4.: journées d’action à la frontière franco-italienne +++ 22.4.: Bon anniversaire à City Plaza Athènes +++ Mer méditerannée centrale: Contre les tentatives de criminalisation par Frontex +++ Update Röszke II ++ Première Newsletter de la grève sociale transnationale & Conflict Corner +++ Publications: “Grenzregime III” & “Globale Bewegungsfreiheit” +++ Retrospectives: Protestation devant l’ambassade du Mali à Berlin, expulsion est torture +++ Perspective: 17. – 21.5. 2017 à Cologne: Tribunal con-tre le NSU; 19.-25.6.2017: Documenta Kassel: 20 ans “Personne n’est illégal”; Octobre 2017 à Leipzig: conférence sur migration, développement, crise écologique +++
Chères amies et chers amis,
allons commencer avec une chronologie des dernières 4 semaines qui montrent les temps de luttes, dans lesquels nous vivons:
1- Mer méditerranée centrale : Le 3 février une réunion des chefs d’Etat et de gouvernements de l’U.E. A eu lieu à Malte. Un axe essentiel était la tentative de transformer le gouvernement phantome de Libye en partenaire dans la défense des réfugié-e-s par des moyens militaires. Le même jour 1300 personnes ont embarqué sur la côte de la Libye, puis 600 le lendemain et encore 900 le 5.2. Les chiffres d’arrivé-e-s en Italie ont encore haussé comparé à la période de comparaison dans l’année de record 2016. Quelques jours après plusieurs chefs de gouvernement affirment qu’un marché avec la Libye n’est actuellement pas réalisable.
2 – Le matin du 17 février environ 1000 migrant-e-s prennent d’assault les clôtures de l’en-clave espagnole Ceuta. Ca. 500 réussissent de le franchir. Le lendemain, le 18.2., il y aura la jusque là “plus grande manifestation en Europa pour l’admission des migrant-e-s et pour l’ouverture des frontières. 160.000 selon de la police et 500.000 selon les organisateurs/-trices ont pris la ville catalane ce samedi.” Seulement 2 jours après (20.2.) 300 personnes réussissent de franchir les clôtures de Ceuta. On entend des cris de “Boza” (réussi, gagné) dans les rues de la ville.
3 – “A day without us – Un jour sans nous!” Par ce slogan quelques groupes de migrant-e-s ont fait appel à une journée d’action contre la politique d’exclusion du gouvernement Brexit le 20.2.. Avec le même slogan des grèves et manifestations de migrant-e-s ont eu lieu aux Etas-Unis les jours d’avant. Des Dizaines de milliers participent à ces protestation contre les décrets rassistes du gouvernement Trump. Les prochaines mobilisations cont en vue pour le 1 mai.
4 – Les gouvernements de quelques Lands ont suspendus les expulsions vers Afghanistan au moins pour 3 mois, mais le 22.2. le 3ième vol charter de la compagnie aérienne Meridiana a décollé en direction de Kaboul. Le lieu de décollage était Munique, cette fois-ci. Mais au lieu des 50 personnes prévues pour cette expulsions, seulement 18 sont parties. Avant, le 11.2., des manifestations simultanes on eu lieu dans 23 villes, souvent porté par les communités afghanes. En plus, il y a des appels à un “Asile citoyen pour les réfugié-e-s afghan-e-s” se trouvent en circulation et les média prennent majoritairement une position négative par rapport à ces expulsions dans la guerre civile.
Sur les routes et au lieux d’arrivé – ces quatres moments clés illustrent de manière impres-sionante la variété et simultanéité de la résistance contre la politique européenne de controle de frontières globalisée. Oui, nous sommes confronté à une offensive rassiste. Chaque jour nous voyons, comment la politique d’exclusion produit de la détresse et de la mort, combien de plaies les contûres toujours plus hautes font. Nous savons que les conditions et les formes de luttes restent très différents. Il nous semble d’autant plus important de reconnecter et de renforcer la convergence de lutte pour la liberté de circulation et les droits égaux. Local jusqu’à transnational, de frontières extérieures aux centres-villes, au quotidien et dans la campagnes : les structures et mobilisations ont développé une résistance et une continuité qui permettent de nouvelles dynamiques. Des temps de luttes.
Meilleures salutations
l’équipe de Kompass
Kompass – AntiRa – Newslettre N° 56 – février 2017
Kompass-Newslettre N° 56 – février 2017 (pdf)
+++ Le 4 fév à Francfort: manif pour un logement pour tou-t-e-s +++ 10 et 11 fév à Londres: rencontre de la plateforme de grève sociale transnationale pour une «Migrant Strike» le 20 fév +++ 11 fév devant les parlements de plusieurs Länder: manif pour un arrêt immédiat des expulsions vers l’Afghanistan +++ 13 charters supplémentaires vers Kaboul: Stopper les expulsions vers l’Afghanistan! +++ 8 mars: Global Women Strike +++ 18 mars: journée d’action transnationale contre la politique de crise et de contrôle des frontières +++ 25 et 26 mars à Berlin: Get Together 2017 – pour une conférence commune AntiRa à l’automne 2017? +++ Luttes aux frontières de Ceuta +++ Mer méditerranée/ Alarm Phone: «They want the Sea to Kill – We want a Bridge to Life!» +++ Welcome to Europe, sur la situation en Grêce +++ Route des Balkans: renvois, rassemblements de familles, Macédoine/ Serbie +++ Dossier taz: contrôle de la migration +++ Villes refuges – Solidarity Cities +++ Retours: nouveau journal d’Afrique-Europe-Interact; manif Oury Jalloh à Dessau; conférence d’action antira à Karlsruhe; Refugee Black Box à Jena +++ Perspectives: contre le G20 à Hambourg +++
Chères amies et chers amis!
La nouvelle année commence aussi terriblement que la précédente: les naufrages en mer méditerranée continuent, un deuxième charter décolle de Francfort vers l’Afghanistan, et les renvois de Dublin devraient reprendre. L’attentat monstrueux sur le marché de Noël à Berlin attise les idées d’extrême-droite et les nouvelles lois-sécurité… et par-dessus tout, Trump! La situation peut-elle encore s’empirer?
Oui, la situation pourrait être pire, comme nous le savons de par ces 25 dernières années de luttes pour le droit d’asile et pour la liberté de mouvement. Dans les années 90, les insinuations et attaques racistes en Allemagne étaient exacerbées, les expulsions étaient souvent mortelles et les centres de détention massifs avant expulsion apparaissaient comme étant une chose normale. En 2008, moins de 30.000 personnes avaient réussi à demander l’asile en Allemagne, et jusqu’en 2010 les expulsions Dublin vers la Grèce étaient monnaie courante. D’un point de vue de la politique migratoire, sur le long terme, les années 2011 à 2015 correspondent à une phase de départ. Le printemps arabe préparait la fin d’un pré-transfert de l’isolement vers l’Afrique du Nord; et plusieurs moments de réussite politiques et médiatiques ont eu lieu, que ce soit dans le mouvement de migration (par ex. contre l’obligation à résidence et avec la marche de Würzburg à Berlin), vers quelques améliorations juridiques (par ex. pour des aides sociales correspondant à l’ALG II [équivalent du RSA en France] et contre les centres de détention avant expulsion), jusqu’à l’ouverture de la route des Balkans. La politique européenne de contrôle des frontières a été bien débordée pendant plusieurs mois, comme jamais auparavant. Une défaite notoire se trouve encore aujourd’hui dans les statistiques officielles, ça vaut le coup de jeter un œil dans le «rapport d’activité de décembre 2016» de l’Office Fédérale pour la fuite et la migration. On peut lire, en résumé, que: «dans l’année d’activité 2016, 695.733 décisions sur des demandes d’asile ont été prises. Le taux de décisions positives (protection), pour tous les pays d’origine confondus, est de 62,4% (433.920 décisions positives).»
Un peu plus de 430.000 migrant-e-s, dont la moitié d’entre eux/elles luttaient déjà depuis 2015, ont donc reçu un titre de séjour en 2016. C’est bien plus que tous les chiffres des 30 dernières années et ça n’est pas à sous-estimer dans les conséquences à venir. Grâce à cette montée, la migration s’est ancrée dans une nouvelle dimension, dans une réalité sociale locale.
Nous devons nous inscrire dans cette continuité, même si 2017 ne s’affiche pas de bonne augure.
Les gouvernements néolibéraux agissent, là où ils ont encore leur mot à dire, en faveur d’une externalisation agressive (voir l’article taz.de/migrationcontrol), poussés par les mouvements populistes de droite et les campagnes de peur, notamment à travers la soi-disant
politique de sécurité. Là où l’extrême-droite est au pouvoir, comme en Hongrie, ou là où elle est en train d’y accéder, comme aux États-Unis, l’exclusion raciste augmente énormément. Si Le Pen remportait les élections en France au printemps prochain, on peut craindre une nouvelle vague de violence raciste structurelle pour l’Europe. Et même si une victoire de l’AfD paraît encore impossible en Allemagne, ça fera une grosse différence si ce parti d’extrême-droite entre dans le parlement avec 15 ou bien avec 25 % des suffrages.
Les migrations restent un thème central de société, autour duquel la société va très certainement continuer à se polariser. Dans cette polémique, le mouvement antira local, incluant aussi bien des initiatives d’accueil, des groupes autogérés de migrant-e-s, que des groupes Noborder, a le potentiel de former un pôle progressif et de contribuer de manière décisive à une mobilisation de la société pour une Europe ouverte.
Pour cela, il est nécessaire d’étendre les liens et les processus à une mise en réseau et une coordination interrégionale. Jusqu’à présent, seul une petite partie du mouvement est prête à ça, et les efforts cités ci-dessous, notamment à travers des journées d’action décentralisées (bientôt le 18 mars) et une conférence potentiellement de grande envergure en automne, font bouger les choses et renforcent ce processus.
De plus, nous avons besoin d’une vision claire, un projet concret de solidarité pratique du quotidien, qui doit être ancré dans la vie locale. Voici par exemple un extrait de l’annonce d’une rencontre mi-janvier 2017 à Freiburg.
«Freiburg: une ville-refuge, protégée par tou-t-e-s ses habitant-e-s! Les villes comme Freiburg sont obligées de prendre soin du bien-être de ses habitant-e-s, et pas que le bien-être de ses habitant-e-s allemand-e-s. La nationalité et le titre de séjour ne devraient pas conduire à l’existence d’habitant-e-s de deuxième et troisième classe. Voilà pourquoi le mouvement des villes-refuges s’est développé aux États-Unis, au Canada et en Grande Bretagne. Plusieurs centaines de villes se sont inscrites dans ce mouvement, qui, toutes, veulent garantir un accès aux services publics et refusent de participer aux mesures de répression contre les personnes illégales et contre les expulsions. Il en est de même pour la ville jumelée avec Freiburg, Madison, aux États-Unis. La ville de Madison a déclaré mi-novembre que malgré les menaces de Trump contre les villes-refuge, la ville ne changerait pas sa politique. Entre-temps, un réseau de villes-refuge s’est tissé en Europe, auquel participent notamment les villes de Barcelone et d’Oxford. Le gouvernement de la ville de Barcelone, mené par la maire Ada Colau, revendique une éducation des villes-refuge rebelles au sein d’un réseau européen. Nous voulons initier un débat à Freiburg, comment faire pour que Freiburg se déclare être une ville pour tou-t-e-s. Nous appelons les communes, les institutions locales (telles que les Kindergarten, écoles, entreprises, hôpitaux,…) ainsi que la société civile à se positionner pour que Freiburg se rallie au mouvement des villes-refuge. Nous souhaitons clarifier certains points, notamment: quelles salles communales pouvons-nous réclamer et utiliser? Quel contenu pourrait avoir une convention sur «Freiburg, ville-refuge»?»
Environ 300 personnes sont venues à cette conférence, et les signes se sont multipliés à plusieurs endroits en faveur de lancement d’initiatives communales et de projets-refuge pour une société solidaire et ouverte. «Dans quelles société voulons-nous vivre?» Cette question sociale est toujours présente et d’actualité. Après le développement de ces projets d’alternatives à une politique d’isolement néolibérale et d’extrême-droite, ils-elles rendent le combat concret au quotidien pour les mêmes droits pour tout-e-s.
Pour une offensive solidaire en 2017!
L’équipe Kompass
Kompass-AntiRa-Newslettre N° 55 – décembre 2016/janvier 2017
Kompass-Newslettre N° 55 – décembre 2016/janvier 2017
+++ À partir du 6 décembre à Göttingen, Cologne, Lübeck, Hambourg, Kiel et Berlin – Hotel City Plaza on Tour II +++ 10 décembre à Francfort, Hildesheim, Brême et Berlin : Manifestations contre les expulsions vers l’Afghanistan +++ route des Balkans : des expulsions omniprésentes +++ Röszke 11 : 10 ans de prison après un procès-spectacle +++ Une révolte dans un camp de réfugié-e-s en Bulgarie +++ Évasion après un incendie dans une prison d’expulsion à Istanbul+++ Campagne: You can’t evict Solidarity! +++ La Méditerranée centrale: l’année record par rapport aux nombres d‘arrivé-e-s +++ nouvelle carte de Migreurop avec des camps d’internement et des hotspots +++ 7 janvier à Dessau : Oury Jalloh – n’est pas un cas particulier+++ 14 janvier à Göttingen: Welcome2Stay +++ 21 janvier à Munich: Pour une grande conférence antiraciste commune en 2017 ? +++ 28 janvier à Karlsruhe: conférence antiraciste à travers la région +++ rétrospective : manifestation contre le procés Valetta et manifestation contre la rencontre des ministres de l’intérieur à Sarrebruck +++ perspective: 10 et 11 février journées d‘actions pour le droit de séjour et l’appel concernant la journée d’actions du 18 mars +++
Cher ami-e-s,
Quand nous avons parlé sûr le ‚Sanctuary City’ et la question des refuges à l’exemple des Etats-Unis dans le dernière newsletter, nous ne nous attendions pas à l’élection de Donald Trump en tant que prochain président des Etats-Unis. Lui, qui s’est donné pour objectif l’expulsion de deux ou trois millions de sans papiers vers le Mexique, va provoquer une aggravation de la situation, en particulier pour les ‚Sanctuary Cities’. La victoire électorale de Donald Trump va soutenir l’extrême droite en Europe. Par conséquent, la polarisation en Europe – actuellement observable en France, Italie et en Autriche – va grandir. En même temps, le deal entre la Turquie et L’Union Européenne a presque échoué. De même, la militarisation de la Méditerranée centrale n’a pas évité le dépassement du nombre record d’arrivé-e-s en 2014 dès fin novembre 2016. En 2016, plus que 170.000 personnes sont arrivé-e-s en Italie bien que le règlement Dublin soit de nouveau appliqué à tout prix.
À partir de 2017, l’accord Dublin IV est censé grandement renforcer l’assignation à résidence au niveau européen. Comme les refugié-e-s ne suivront pas l’accord, mais pratiqueront leur droit à la liberté de circulation, un chaos d’expulsions et une privation massive de droits est programmée.
Les citoyen-ne-s de l’UE qui se déplacent des pays en crise du Sud-Est au Nord-Ouest sont pareillement menacés : s’ils-elles ne trouvent pas immédiatement un emploi, ils-elles sont exclu-e-s – comme le promeut en ce moment la ministre du Travail Andrea Nahles – exclu-e-s – également de toutes les prestations sociales. L’image de l’avenir proche : Des centaines de milliers, poussés dans le microcosme structuré par le racisme avec de moins en moins de droits sociaux, oscillant entre la pauvreté et un salaire faible…
»Dans quelle société voulons-nous vivre ?« Vue l’aggravation du malaise social, cette question simple et tout de même fondamentale devrait être posée de nouveau dans l’année à venir. Il faut que nous donnions une réponse grâce à des projets positifs et réalisables. Parallèlement, il faut positionner l’ouverture, l’inclusion, la justice sociale et de climat contre une austérité néolibérale et un nationalisme populiste.
Cela ne peut réussir que si nous protégeons ces mobilisations – locales, transnationales et au gré de nos possibilités – avec des initiatives quotidiennes.
Notre domaine antiraciste peut offrir quelques approches : des campagnes pour le droit de séjour- comme actuellement pour l’Afghanistan – jusqu’aux aides d’évasion de toutes sortes, de la – généralement invisible – solidarité communautaire jusqu’aux nombreux sanctuaires, des bureaux de médecine jusqu’au meilleur hôtel européen…
“Nous vivons ensemble, nous luttons ensemble – depuis longtemps ceci est plus qu’un slogan sur un tract. Cela décrit bien plus notre réalité quotidienne, celle que nous vivons depuis sept mois au City Plaza. C’est un exemple concret d’action solidaire et en même temps une expérience d’émancipation politique et sociale pour nous tout-e-s.” C’est avec ces mots que la délégation d’Athènes a résumé ses défis quotidiens au City Plaza, présentant le projet dans différentes villes au sud de l’Allemagne et en Suisse.
Dans les jours à venir, la délégation va s’arrêter dans six villes du nord de l’Allemagne pour présenter ce projet de même que leur proposition pour une journée d’action européenne, le 18 mars 2017.
Cette date ne représente pas uniquement le premier anniversaire de l’accord entre l’UE et la Turquie et de la fermeture des frontières sur la route des Balkans, mais aussi le deuxième anniversaire de la mobilisation de Blockupy à Francfort contre la politique d’austérité. A ce sujet, les ami-e-s de City Plaza s’expriment ainsi à ce sujet : “On nous dit de nouveau qu’il n’y a pas d’alternatives au régime des frontières et aux crises existantes. Nous pensons pouvoir montrer grâce à nos luttes concrètes qu’il y a des alternatives et que nous pouvons les mettre en pratique.”
Sur ce, nous vous souhaitons une bonne année et serons de retour avec la prochaine édition du Kompass fin janvier 2017.
L’équipe du Kompass
Kompass – AntiRa – Newslettre N° 54 – novembre 2016
Kompass Newslettre No 54 – novembre 2016 (pdf)
+++ Début novembre : Grève de la faim et évacuation des réfugié-e-s à Munich +++ 11 novembre à Berlin : Manifestation en bus – arrêter le processus Valetta +++ Manifestations contre les expulsions vers l’Afghanistan +++ 19/20 novembre à Francfort : Pour une grande conférence commune AntiRa en 2017 ? +++ À partir du 22 novembre à Francfort, Fribourg, Berne, Zurich, Augsbourg, Munich – Hotel City Plaza on Tour +++ 25 – 27 novembre à Osnabrück : Réunion de réseau – l’Allemagne, partie intégrante de la route des Balkans +++ 30 novembre en Hongrie : Röszke 11 – prochain jour de procès +++ 3/4 décembre à Hambourg: Conférence contre le sommet G 20 en juillet 2017 +++ Evacuation à Calais +++ Grèce : Impressions de Lesvos +++ Sea Watch au sujet de l’entraînement de la garde côtière libyenne +++ WatchTheMed Alarm Phone: Bilan et appel aux dons +++ Rétrospective : Transnational Social Strike à Paris +++
Chèr-e-s ami-e-s,
„Nous voyons une opportunité pour que ‚Sanctuary City‘ et ‚Welcome City‘, la ville de l’asile et du droit de séjour, devienne en Europe également– de Barcelone à Hambourg et de Calais à Berlin – un terme qui doit être rempli de vie par les migrant-e-s et les partisan-e-s, les églises et les initiatives. Les écoles sont déjà, en partie, sur le bon chemin, il y a le droit d’asile dans les églises, il y a des centres médicaux, par exemple ‘Malteser Migranten Medizin’, des groupes de soutien et des squats sporadiques. Tout cela pourrait se renforcer mutuellement – et ceci serait la bonne réponse à l’échec de la politique migratoire de l’Europe.”
Cette citation se trouve dans l’éditorial actuel de la ‘Forschungsgesellschaft Flucht und Migration’, dans lequel elle se réfère aux exemples croissants et vivants de villes de refuge aux États-Unis et au Canada. Nous considérons cette approche comme un enjeu central pour le mouvement antiraciste au regard d’une politique européenne d’expulsion et de dissuasion de plus en plus agressive. Cette politique est renforcée avec des campagnes de dénigrement racistes et de populisme de droite.
L’annonce de la série d’événements, aillant lieu de fin novembre à début décembre, correspond à cette approche. Il s’agit d’activiste-s et de réfugié-e-s, participant à l’occupation de l’Hotel City Plaza à Athènes. Ils-elles feront station dans onze villes en Allemagne et en Suisse :
“Comment se développent des processus d’auto-organisation dans le transit et au-delà, comment peuvent-ils être soutenus par des réseaux de solidarités transnationaux ? … Avons-nous déjà commencé à construire une ‘Underground Railroad’ pour la liberté de circulation ? Avons-nous besoin de plus d’espace de refuge et à l’avenir de plus de villes de refuge tout au long des routes migratoires en tant que contre-pôle au mainstream raciste et répressif ?”
Et dans l’invitation à un rendez-vous de réseau qui a lieu fin novembre à Osnabrück, on pose la question suivante :
“Quelle possibilité avons-nous d’une lutte commune pour les droits des personnes illégalisé et en danger d’être expulsé-e-s ? Comment pouvons-nous rendre possible une perspective du droit de séjour, au-delà de l’asile ? Comment pouvons-nous faire fondre l’image des personnes illégal-e-s et criminel-le-s ? Comment pouvons-nous réussir à ce que cette solidarité ne soit pas seulement montrée par des individu-e-s comme en secret, mais publiquement par de nombreuses personnes ?”
En octobre, la “jungle de Calais” a été évacuée par un grand déploiement de policiers dans le but de détruire le “rêve d’une vie en Grande-Bretagne”. Lesvos, en 2015 lieu de passage pour des centain-e-s de milliers de réfugié-e-s et dont les habitant-e-s secourables étaient placé-e-s tout en haut de la liste des candidat-e-s potentiel-le-s au prix Nobel, est en train d’être réduite à l’île du désespoir. Les clôtures frontalières dans les Balkans sont plus nombreuses et plus hautes. Et les demandes des réfugié-e-s en grève de la faim à Munich sont ignorées par les responsables.
Actuellement, les technocrates du contrôle de la migration portent une attention particulière au centre de la Méditerranée : Des militaires de l’UE entraînent les patrouilles de frontière d’un gouvernement libyen avec peu de pouvoir en Libye et le ministre des affaires intérieure allemand, de Maiziere, exige une expulsion directe de tout ‘Boatpeople’ vers la Tunisie ou l’Egypte.
Puisque plus de 180.000 personnes seront arrivées en Italie par la mer jusqu’à la fin de l’année, si la fréquence actuelle tient. Une nouvelle année record, malgré toute militarisation et un triste record de 4000 morts, victimes de la politique européenne de contrôle des frontières et de visa en 2016.
“Il n’y qu’une manière d’arrêter la mort sur la mer: créer des trajets legaux et sécurisé d’entrée.” Par cela Sea Watch a affirmé leur revendication de #SafePassages en début novembre. Ce hashtag est partagé par d’autres acteurs civils comme “Medecins sans frontières” et «Jeunesse sauve», qui ont participé avec leurs navires aux opérations de sauvetage permanentes devant la côte de la Libye en octobre et novembre. Avec leur présence ils ne sauvent pas seulement des vies mais il créent encore de la transparence et un publique critique lors d’une zone qui est fortement surveillée mais qui serait néanmoins laissée à l’arbitraire et au jeu politico-médial de la politique européenne de contrôle des frontières.
Le WatchTheMed Alarmphone a les mêmes objectifs. En tant que hotline il était en contact avec plus de 1750 bateaux depuis qu’il existe. Il met leur projet dans le contexte suivant: «Nous comprenons le AlarmPhone comme une solidarité concrète dans le transit, en tant que partie de ce que nous appellons ‘Underground Railroad’ pour les mouvement de migration. Nous nous comprenons comme un nœud transnational et multilingual avec des connections diverses avec un réseau croissant dans la lutte pour la liberté de mouvement.»
Salutations antiracistes
l’équipe de Kompass
Kompass – AntiRa – Newslettre N° 52 – septembre 2016
Kompass-Newslettre N° 52 – septembre 2016 (pdf)
+++ 10.9. : Journée d’action pour la tente d’information de Lampedusa à Hambourg +++ 10. et 11.9. à Bochum et Wuppertal : “Solidarity Networking of Refugee Communities” +++ 17.9. à Düsseldorf: Manifestation pour le droit de séjour +++ 22. et 23.9. en Hongrie et partout ailleurs: Free Röszke 11 – actions de solidarité +++ Welcome2Stay – comment continuer ? +++ Méditerranée centrale : Le nombre d’arrivant-e-s en hausse permanente +++ Grèce : Protestation dans les camps +++ 29.9. : Grève nationale dans les écoles et universités et journée d’action – Aucune frontière n’est faite pour l’éternité +++ 30.9. – 2.10. à Francfort : Conférence au sujet du „Renouvellement à travers la grève“ +++ 30.9. – 2.10. à Cologne : Conférence au sujet des „perspectives solidaires contre le l’accès au données+++ 1.10. à Heidelberg : Manifestation „contre toutes formes de racisme et d’exclusion“ +++ Journal Daily Resistance N°2 +++ Mise à jour Welcome2Europe +++ Rétrospectives: Noborder Thessalonique, Blockupy +++ En perspective : En octobre à Paris, réunion de grève sociale transnationale +++
Chèr-e-s ami-e-s!
À l’occasion du 4. septembre, un an après les journées d’ouverture des frontières entre la Hongrie et l’Allemagne à travers l’Autriche beaucoup de médias ont essayé de reconstituer ces événements.
Bienque certaines de ces chronologie soient intéressantes, l’acteur historiques principal disparait derrière les détails des prises de décisions politiques. Ce sont les réfugié-e-s et les migrant-e-s qui ont, grâce à leur combat social acharné pendant des mois voire des années, renversé le régime frontalier de l’UE sur une de ses routes principales et conduit à l’effondrement du règlement de Dublin. À la suite, des centaines de milliers de personnes ont pu atteindre relativement façilement le Nord-Ouest de l’Europe jus-qu’à ce que la route des Balkans soit quasiment fermée par des militaires en mars 2016. La plupart des arrivant-e-s ont pu s’installer ici bien qu’ils soient confrontés à und exclusion persistante. Dans la première moitié de l’année 2016, plus de 200.000 réfugié-e-s ont obtenu un statut juridique de protection en Allemagne. Leur présence va façonner la scène politique et ils-elles deviendront un moteur et un facteur de soutien matériel pour les générations suivantes qui veulent ou doivent venir.
Ni dénigrement, ni lois ne peuvent retirer ces acquis.
Oui, le retour en arrière à l’échelle sociale reste est restera énorme et violent. Les nouvelles mesures d’isolement et le succès électoral de l’Afd, les durcissements planifiés du règlement de Dublin IV et les innommables discussions au sujet de l’interdiction du voile intégral : Il est difficile d’estimer vers quelle autre polarisation l’Europe se dirige et à quel point le populisme de droite en synergie avec le centre de la société raciste deviendra encore plus dangereux et mortel dans un avenir proche.
Mais nous n’avons aucune raison de nous cacher. Notre pôle reste divers et persistant et de tous les côtés la résistance soit locale, soit transnationale continue de se manifester.
Pendant que nous produisons ce newsletter, des réfugié-e-s à Munich appellent à une manifestation et à l’occupation d’une place ; samedi prochain Lampedusa à Hambourg annonce une protestation. Women in Exile et le NoStress Tour étaient et sont en route à travers la RFA, et les activist-e-s de la Oranienplatz à Berlin produisent leurs propre journal. Le groupe The Voice de Iéna organise des réunions de communitées de réfugié-e-s dans différentes villes et le groupe Refugees for Change mobilise pour une autre manifestation en août à Francfort.
Des structures auto-organisées se sont créees dans des endroits de plus en plus nombreux, alors que les structures de solidarité (anciennes et nouvelles) se consolident. Le site Web largement fréquenté de Welcome2Europe fourni des contactes et des informations élargis et le reseau Welcome2Stay se réuni pour des nouvelles activités.
À l’échelle transnationale, il n’y a également pas d’acalmie : Mi-juin, pendant le NoborderCamp à Théssalonique, des réunions d’interconnexion très productives de différents groupes actifs tout le long des Balkans se sont organisés. De actions permanentes de protestations ont lieu dans les camps de réfugié-e-s sur les îles grecques, qui se remplissent lentement mais sûrement, tout comme sur le continent.
À Calais la situation s’aggrave de nouveau, presque 10.000 personnes, à la recherche d’une possibilité de traverser la Manche, risqueent d’être évacué-e-s. Les centres d’accueil en Sicile et au sud de l’Italie sont de nouveau surchargés, car le nombre de bateaux en provenance de Lybie ne diminue pas.
Les villes Ventimiglia – à la frontière franco-italienne – et Como – à la frontière italo-suisse –
sont devenues des centres de résistance, dans lesquelles le droit de libre circulation est revendiqué jour après jour et de temps à autre même imposé.
Dans ce contexte nous allons finir avec une question que nous avons déjà posée dans la dernière Newsletter : “La mise en place et le développement de structures quotidiennes en continue, ne sont-ils pas les réponses les plus durables au mainstream raciste qui semble s’aggraver sans limite?“
Salutations antiracistes,
l’équipe Kompass
Kompass – AntiRa – Newslettre Nr. 51 – Juillet/Août 2016
Kompass-Newsletter Nr. 51- Juillet/Aout 2016 (pdf)
+++ Du 15 au 27 juillet: camp No Border à Thessaloniki… et Münster +++ A partir du 15 juillet à Berlin, Bielefeld et Brandebourg: No Stress Tour +++ Du 25 juillet au 14 août: tournée estival de Women in Exile +++ Du 4 au 8 août: Solidarity4all – camp contre le centre d’expulsion à Bamberg +++ Mer méditerranée centrale et Sea Watch Air +++ Push Back (refoulement) en Mer Egée en présence de Frontex +++ Le meilleur hôtel d’Europe à Athènes +++ Röszke 11 et la situation en Hongrie +++ Protestation de roms à Berlin et Regensburg pour le Droit de rester +++ Campagne de JoG +++ Pétition pour des cours de langue pour toutes et tous +++ Luttes contre la nouvelle loi travail en France +++ Lexit au lieu de Brexit? +++Retour: manif devant des ambassades à Berlin, Welcome2Stay, Defencing Festival +++ Perspectives pour septembre et octobre: blocage Blockupy du ministère du travail à Berlin, réunion transnational de la grève sociale à Paris +++
Chères amies et chers amis,
c’est parti en direction du No Border Camp à Thessaloniki! Le camp commence vendredi prochain (15 juillet) et pourrait être un des camps les plus grands et les plus transnationaux de l’histoire de Noborder. Différents convois venant d’Espagne, d’Italie, des Balkans et d’Allemagne sont annoncés, des activistes venant de Turquie et de Tunisie veulent également y participer. Des milliers de réfugié-e-s et de migrant-e-s (sur)vivent de manière isolée dans des camps et des halls d’usines autour de Thessaloniki. Un aspect central des journées de protestations dans la «zone à tension du contrôle des frontières de l’UE» est la prise de contact collective avec ces personnes et l’encouragement à s’organiser de manière autogérée, échanges entre les collectifs le long de la route des Balkans sur les nouveaux/ anciens signes de blocage des migrant-e-s en cachette, mise en réseau de nouveaux projets transnationaux pour la liberté de mouvement, discussions sur les luttes sociales communes et également actions de protestation devant des prisons d’expulsion et à la frontière grecque-turque. Le programme de 10 jours promet de nombreux échanges pratiques. Nous verrons bien…
Ceux et celles qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se rendre en Grèce ont la possibilité de se retrouver à Münster pour un camp en parallèle, ou bien de participer à la tournée en bus de Women in Exile dans les prochaines semaines estivales à travers l’Allemagne, à la tournée No Stress à travers le Brandebourg, ou au camp contre les centres d’expulsion Solidarity4all à Bamberg. Il y a donc assez de possibilités pour développer son réseau de contacts et agir au sein de nouvelles initiatives locales. Le montage et démontage de structures quotidiennes continuelles ne sont-ils pas la réponse la plus durable à un courant mainstream de racisme, qui à l’air de se renforcer continuellement? Des lois locales (d’empêchement) d’intégration en passant par la tentative renouvelée de décaler le contrôle des frontière de l’UE dans les pays en guerre civile et les pays sous dictature; des milices bulgares et hongroises qui chassent les migrant-e-s en passant par la campagne pro Brexit xénophobe et raciste au Royaume-Uni dont le succès devrait donner des ailes à tous les enfoirés nationalistes: le slogan «divise et règne» fonctionne largement bien. Mais dans les polarisations sociaux-politiques partout en Europe, des étincelles d’espoir apparaissent encore et toujours. Un exemple: le mouvement de protestation en France depuis plus de 4 mois contre la nouvelle loi travail, dont les grèves et blocages ont fait apparaitre ces dernières semaines de nouvelles dynamiques…
Vous trouverez plus d’informations détaillées et liens vers des pages web à ce propos et sur les autres activités mentionnées ci-dessus dans le calendrier suivant et dans le résumé ci-dessous de cette newslettre.
Solidaires salutations,
L’équipe Kompass
Kompass – AntiRa – Newslettre N° 50 – juin 2016
Kompass-Newslettre N° 50 – juin 2016 (pdf)
+++ 9.06 à Berlin : Manif contre la politique migratoire de l‘UE +++ 10.-12.06. à Leipzig : Sommet Welcome2Stay +++ 11.06. à Paris : Assemblée «Vers une grève sociale transnationale» +++ 24.-26.06. à la frontière slovéno-croate : Defencing Festival +++ Plus de 1000 victimes du régime frontalier de l‘UE en Méditerranée centrale +++ Évacuation d‘Idomeni +++ Des actions de Rom-a-s pour le droit de rester à Berlin +++ Journal „Daily Resistance“ +++ Hôtel City Plaza à Athènes +++ Rtrospectives : Ende Gelände +++ Les Perspectives du calendrier d‘été : Festival contre le racisme à Athènes, Camp No Border à Thessalonique, No Stress Tour, Tournée estivale en bus de Women in Exile, Camp contre le camp d’expulsion à Bamberg +++
Chèr-e-s ami-e-s,
plus de 1000 victimes du régime frontalier de l‘UE en Méditerranée centrale en dix jours, peu avant l’évacuation du camp d’Idomeni et les limitations notables dans le droit d’asile ainsi que des mesures visant à discipliner les demandeur-e-s d’asile en matière de droit du travail présentées comme la nouvelle «loi d’intégration» en Allemagne – des: en aucun cas une évolution positive dans la lutte pour la liberté de déplacement et les mêmes droits sociaux.
L’équipage de Sea Watch a vécu jusqu’à présent ses pires jours en mer. Pour cette raison, ils ont décidé de publier la photo d’un bébé mort noyé, accusantainsi la cruauté du régime frontalier de l‘UE. Le WatchTheMed Alarm Phone a été également le témoin auriculaire d’une nouvelle tragédie avec probablement plus de 400 morts: «La mort calculée et surveillée en mer» a-t-il déclaré plus tard. En même temps, Moving Europe ne peut rien faire de plus que de documenter et scandaliser les conditions désastreuses dans les nouveaux camps en Grèce.
Pourtant, la situation serait encore pire sans le travail des organisations! Cela semble une maigre consolation mais c’est vrai: sans les bateaux civils de sauvetage de Médecins sans frontières, SOS Méditerranée, Sea Watch et Sea Eye, sans la hotline du WatchTheMed Alarm Phone, le nombre de victimes en Méditerranée serait encore plus élevé. Grâce à leur travail, ils touchent un public même si, dans le discours médiatique dominant, les mort-e-s en Méditerranée sont traîté-e-s comme une catastrophe naturelle et les responsable-e-s sont – comme toujours – «les trafiquant-e-s sans scrupules».
Les militant-e-s de l’Alarm Phone ont formulé précisément l’essentiel «On se récrie, une fois de plus, toujours et encore. À cause des mort-e-s des vingt dernières années et à cause des mort-e-s d’hier. Personne ne devrait mourir en mer, s’il existait des voies d’accès légales et sûres. La mort en mer n’est ni une catastrophe naturelle ni un accident. C’est plutôt le résultat des calculs d’un régime frontalier et d’un régime des visas de l’UE. La mort en mer est d’origine humaine. Demain, on pourrait mettre fin à ce chapitre sombre de l’histoire. On pourrait ouvrir les frontières et accorder l’accès libre aux ferries.
Le long été de la migration dans les Balkans l’a montré: Lorsque les frontières sont ouvertes, il n’y a plus de «trafiquant-e-s». Seul-e-s voyagent cher et de façon dangereuse ceux qui y sont obligé-e-s par Frontex & Co. Un monde sans frontières est possible: Non seulement Frontex, mais aussi les «trafiquant-e-s» auront disparu. En d’autres mots: des ferries, pas Frontex.»
Des luttes acharnées des Rom-a-s à Berlin pour leur droit de rester, à l’hôtel City Plaza à Athènes occupé par des militant-e-s et des refugié-e-s, jusqu’à la désobéissance civile de «Ende Gelände» à Lusace et la manifestation permanente contre le nouveau Code du Travail en France: il reste des moments de résistance. C’est cette «Daily Resistance» – le titre d’un nouveau journal de refugié-e-s organisé-e-s d’une manière autonome – et la solidarité très vivante qui donnent courage et espérance.
Dans le domaine AntiRa, deux mobilisations transnationales intéressantes vont avoir lieu dans les deux prochaines semaines : le Defencing Festival fin juin à la frontière slovéno-croate et le Nobordercamp mi-juillet à Thessalonique voir ci-dessous). D’autres moments similaires sont à venir, qui permettent de faire perdurer „la mémoire collective des luttes quotidiennes des migrant-e-s“, concernant, en particulier les temps difficiles à venir.
Ainsi donc, see you in Berlin, Leipzig, Paris, Ljubljana, Thessalonique … et beaucoup de courage à tous ceux et toutes celles qui font que les luttes locales continuent!
Votre équipe Kompass
(Deutsch) Kompass-Newsletter Nr. 49 – Mai 2016
Kompass – Newslettre No. 48, Avril 2016
Kompass-Newslettre No. 48 – Avril 2016 (pdf)
+++ Retour en arrière en Égée? +++ La résistance de Chios à Idomeni +++ Des milliers des personnes arrivent en Sicile +++ 15. – 18.4. Journées «Pas de Frontex » à Catania +++ 23.4. à Padborg: Cross the Border Danemark +++ Appel Trains de l’Espoir +++ Recommandation de livre: Les Restants +++ Rétrospectives : overthefortress, no border actiondays Freiburg-Basel +++ Perspectives: sommet Welcome2stay, Defencing à la frontière slovène-croate, Noborder Camp Thessaloniki, No Stress Tour… +++
Chères ami-e-s,
lundi 4 avril 2016: en procédure accélérée l’accord avec la Turquie commence. Plus que 200 réfugié-e-s sont expulsé-e-s en Turquie depuis les îles grecques Lesbos et Chios. Réalisé par Frontex, mis en scène par les médias de masse comme étant une action exemplaire. Peu importe si la convention de Genève sur les réfugié-e-s soit ouvertement non respectée, découragement à tout prix. Après la fermeture de la route des Balkans, à présent des déportations directes massives ? Le retour en arrière ultime en Égée ?
Ils l’aimeraient ainsi et le mouvement antiraciste devrait se méfier de reproduire le pouvoir démonstratif du régime frontalier. Sans aucun doute, la journée du 4 avril marque une entaille et symbolise l’essai brutal de couper la dynamique des mouvements de fuite par tous les moyens. Mais les luttes au quotidien décideront sur la réalité sociale de l’avenir. C’était ainsi dans les années précédentes, même les plus grands succès de la lutte pour la liberté de mouvement en été et automne 2015 étaient le résultat de la persistance des mouvements sociaux de la fuite et de la migration..
Depuis beaucoup d’années – et aussi dans « l’année record 2015 » – l’octobre est le mois dans lequel la plupart de personnes arrivent sur les îles grecques. Il nous reste sept mois jusqu’en octobre. Alors sept mois au maximum, pendant lesquels la solidarité et la lutte ensemble pour une autre Europe plus ouverte seront plus importants que jamais. Et pendant lesquels on verra bien si et jusqu’à quel point les dirigeants politiques réussiront à stabiliser leur nouveau régime raciste de contrôle de la migration.
Le pacte entre l’UE et la Turquie a été fait sur les chapeaux de roue, reste à savoir combien de temps il tiendra. Un nouveau percement au long des frontières des Balkans n’est pas à attendre et serait bloqué par la violence militaire. Mais la résistance potentielle des mouvements de fuite et de migration reste forte et durable, partout en Grèce. Dans le campement d’ Idomeni et lors de blocages d’ autoroutes en Macédoine, dans les douzaines de nouveaux camps ainsi que pendant les protestations sur les îles de Lesbos ou Chios, pendant les manifestations dans les rues et dans les maisons squattées à Athènes et à Thessaloniki: « Open the borders » est le slogan crié partout par des milliers de voix, dont l’ écho va tenir l’ Europe en mouvement les semaines et mois prochains.
Le campement Noborder à Thessaloniki du 15 au 24 juillet (voir plus bas) pourrait ainsi – comme amplificateur et catalyseur – venir au bon moment.
Salutations solidaires,
l’équipe Kompass
P.S. l’ équipe Kompass cherche de manière urgente des traducteurs-traductrices, et tout particulièrement de l’allemand vers le français. N’hésitez pas à nous contacter.