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Kompass-Newslettre N° 47 – mars 2016

Kompass – Newslettre N° 47 – Mars 2016 (pdf)

+++ Fermeture de la route des Balkan – jusqu’à 15.000 refugié-e-s à Idomeni +++ Le marché avec la Turquie et l’opération menée par l’OTAN dans la mer Egée +++ des manifestations antiracistes dans plusieurs villes +++ 12.3. à Cologne: Notre féminisme est antiraciste +++ 12.3. à Freiburg: Pour des droits humains sans frontières +++ 19.3. à Hanovre: Contre les mobilisations racistes +++ 2.4. à Bielefeld: Liberté de circulation au lieu des camps d’éloignement +++ Freiburg – Bâle, Italie – Autriche: actions près des frontières +++ Téléphone d’alarme de WatchTheMed: Videos et journal de campagne +++ Rétrospectives: Conférence à Hamburg, passages sécurisés, journée d’action du 1er mars contre la politique européenne de contrôle des frontières et la précarité +++ Coups d’oeuil vers l’avenir: Defencing du 27 au 29 mai le long de la frontière sloveno-croatique et Camps-No-Border mi-juillet en Grèce; 10.-12.6. à Leipzig: Sommet de “Welcome to Stay” +++

Chères ami-e-s!

7 mars 2016 – la polarisation s’aggrave. La route des Balkans est pratiquement fermée, des navires de l’OTAN interviennent dans la mer Egée, la jungle de Calais est évacuée, le paquet de nouvelles lois d’asile a été expédié et l’extrême droite de la AFD a le vent en poupe – nous sommes confronté-e-s avec le retour des mobilisations racistes. La politique européenne de contrôle des frontières doit être réinstallée avec violence pour regagner le contrôle sur les mouvements de fuite et de migration à tout prix.

Eidomeni, 7 mars 2016Mais les résistances sociales et politiques restent également présentes, 15.000 personnes persévèrent dans les tentes et dans la boue d’Idomeni. Ils exigent l’ouverture des frontières, tandis que des milliers cherchent d’autres routes vers le nord. Ce n’est que le mauvais temps qui interrompt pour quelques jours les traversées de la mer, autrement maintenues. En même temps, 2000 militant-e-s se sont réunie-e-s à Hambourg, pour la majorité des groupes de refugié-e-s autogérés. Il n’a jamais eu de conférence aussi bien fréquentée en Allemagne. Le mouvement antiraciste fait également preuve d’un nouveau niveau de mobilisation et organisation.

Il est prévisible qu’il y aura des dures confrontations durant les prochaines semaines et mois: des luttes devant les grilles des frontières extérieures de l’U.E., des luttes pour le droit de rester ainsi que de la résistance socio-politique et antifascistes à l’intérieur de l’U.E. L’Europe entier sera un espace disputé, dans lequel sera discuté le caractère de l’Europe dans l’avenir. Ou autrement dit, comme l’a formulé la société de recherche de fuite et migration dans leur commentaire à recommander:
“Le pur nombre de migrant-e-s n’est pas le problème, même 5 ou 20 millions ne sont pas condamné-e-s à la mort par inanition et pourraient être dignement soigné-e-s et alimenté-e-s en Europe. La mise en scène politique et médiatique du sujet se trouve néanmoins en corrélation avec l’importance du sujet, puisque ces question – l’ouverture des frontières ou forteresse de prospérité, ouverture de la société ou militarisation et l’ordre d’ouvrir le feu – ces questions centrales autour de l’avenir de l’Europe sont mises en cause. Ces questions nous sommes présentées à travers les migrant-e-s. Elles ne nous lâcherons plus. L’Europe est en mouvement. (“Europe in Limbo” (l’Europe aux marges des enfers), en allemand http://ffm-online.org/category/kommentar/ )
Engageons-nous , mobilisons-nous! Pour une Europe ouverte par le bas, avec tous les moyens nécessaires!

Votre équipe de Kompass

Kompass – Newslettre N° 47 – Mars 2016 (pdf)

Kompass-Antira-Newslettre Nr. 45 – Décembre 2015/Janvier 2016

Kompass – Newslettre Nr. 45 – Décembre 2015/Janvier 2016 (pdf)

+++ Journée d’action le 18.12.15 +++ Moving on – une année d’Alarmphone +++ Eidomeni et la route des Balkans +++ Beyond Welcome: offensive socio-politique? +++ Durcissement de la loi de demande d’asile +++ Manif Oury Jalloh le 7.1.16 à Dessau +++ Journée de commémoration le 6.2.16 de Rabat à Berlin +++ Réunion-conseil de Blockupy du 5 au 7 février à Berlin +++ Nouveau journal et film d’Afrique-Europe-Interact +++ Retour sur: la manif de Refugee à Hambourg, l’occupation de l’ambassade soudanaise, la grève des écoliers et écolières à Berlin, les 10 années de jeunesse sans frontière +++ Perspectives: Refugee Meeting à Hambourg fin février 2016; journée d’action de grève sociale transnationale le 1er mars 2016 +++

Chères amies et chers amis!

«Tout est possible, des mouvements sociaux solides peuvent tout changer! Nous l’avons une fois de plus constater, à travers notre projet d’Alarmphone et à travers une année incroyable remplie de luttes menées avec succès pour la liberté de mouvement.» C’est avec cette phrase que débute l’introduction de la brochure de «Moving on – une année d’Alarmphone» (voir ci-dessous), dans laquelle des histoires et des moments marquants de cette année réellement historique en mer méditerranée sont documentés.
MovingEuropeBusLa forteresse européenne a été en 2015 plus que jamais détruite à ses frontières extérieures, les traversée en masse en mer Egée se sont ensuite transformées en ouverture vers la route des Balkans et ensuite en corridor jusqu’au centre de l’Europe. Le long de la route, des initiatives se sont mises en place, beaucoup d’entre elles se sont ensuite développées pour devenir des structures d’aide en continu. Le «long été de la migration» atteignait en septembre son paroxysme et se trouve à présent de plus en plus confronté à un «hivers de réactions». Le nombre d’arrivées en mer Egée reste à la mi-décembre élevées, comparativement aux années précedentes. Des milliers de personnes se déplacent toujours quotidiennement dans le corridor (contrôlé) vers le nord, et comme l’ont montrées les luttes récentes à la frontières entre la Grèce et la Macédoine (voir ci-dessous), la route des Balkans reste une zone âprement disputée. On ne sait pas comment cela va se poursuivre dans les prochaines semaines, ni au printemps 2016 si le nombre de réfugié-e-s augmente à nouveau…

Dans notre dernière édition, nous en avions parlé en tant qu’enjeux central et c’est avec satisfaction que nous avons constaté que dans plusieurs endroits, l’urgence d’un «Beyond Welcome» a été largement suivie; que suite à des réunion-conseils et des séminaires, on discute et on s’efforce de développer des luttes sociales au-delà d’un accueil de bienvenue. «Frankfurt für Alle- Solidarische Stadt» était par exemple le titre d’une déclaration venant de Rhein-Mainz sur une journée internationale des Droits de l’Homme (voir ci-dessous).
StadtfueralleEt même si une occupation pour le Frankfurter Projekt Shelter le même jour a échoué, l’appropriation auto-organisée de logements à Göttingen et également à Cologne a tenu jusqu’au bout (voir ci-dessous). Blockupy invite début février à une réunion-conseil durant laquelle les possibilités d’une offensive socio-politique seront abordées ensemble avec les nouveaux citoyens et citoyennes. Si la dynamique de ces initiatives est assez forte, l’appel pourra se transformer en une journée d’action «toward a transnational social strikes» le 1er mars. «Nous appelons toutes et tous les employé-e-s en situation précaire, les migrant-e-s, les activistes, les groupes autonomes et les syndicats à se rassembler le 1er mars pour une journée d’actions et de grèves décentralisées et coordonnées: en perturbant les déroulements réguliers de production et de reproduction, en mettant en place un échange entre les différentes réalités de travail, rendant visible les conditions abusives souvent tenues cachées, et en attaquant le système de contrôle aux frontières et les institutions qui sont responsables de cette gestion de mobilité et de précarité.» (voir ci-dessous)
Sur ce, nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’années.

Solidairement,
l’équipe Kompass

Kompass – Newslettre Nr. 45 – Décembre 2015/Janvier 2016 (pdf)

Kompass-Newslettre No 44 – Novembre 2015

+++ L’Europe au tournant – Balkan – http://moving-europe.org et http://live.w2eu.info/ +++ A partir du 11.11. à Lesvos (Grèce): Sea Watch en service +++ 11.11. à Berlin: action antimilitariste +++ 14.11. à Hambourg: Rencontre de préparation pour la conférence des réfugié-e-s et manifestation +++ 19.11. à Berlin: grève à l’école avec des réfugié-e-s +++ 20.-22.11. à Magdeburg: rencontre de réseautage des femmes réfugiées +++ Service pour des réfugié-e-s +++ Alarmphone avec 100 appels d’urgence par semaine +++ Rétrospectives: Oury Jalloh, Ohlauer Schule +++ Perspectives: Journée d’action Grève Sociale Transnationale le 1.3.2016 +++

Chères amies, chers amis!

«…Entre temps dans les derniers mois, aussi comme une prolongation du printemps arabe s’est déplié une autonomie de la migration. La nouvelle conscience de soi des immigré-e-s et le pouvoir avec lequel ils et elles renforcent leur liberté de mouvement, leur «right to move», pourront pas être brisés facilement par l’UE et une politique de défense … La défense de la forteresse Europe ne peut plus continuer pacifiquement.

L’Europe se trouve à un tournant: Devrait-on laisser mourir des centaines de milliers aux frontières extérieures, les enfermer dans des camps ou même les fusiller?
L’Europe changera, mais elle ne devrait pas réanimer les vielles idées de déportation, etarrestation et repression. Au lieu de cela, l’Europe pourrait s’ouvrir et approuver un processus de réorientation et pluralisation, qui serait convenable pour le 21ème siècle …
Seront toutes ces personnes, auxquelles les immigré-e-s ici souhaitent la bienvenue, capables de résister aux attaques de la droite renforcées ainsi qu’aux revers, dont on souffrira inévitablement pendant les prochains mois? Pouvons-nous communiquer que l’austérité et la précarité vont ensemble avec la concurrence et des divisions racistes? Et, de plus, est-ce qu’on réussira à développer des procès de solidarité et de luttes communes? Sommes-nous donc prêt-e-s à ne pas seulement «intégrer» des immigré-e-s, mais plutôt d’accepter et promouvoir des changement profonds qui réorienteront aussi nos propres vies?»

http://moving-europe.org/ s’appelle le projet de coopération qui, concentrant son action pratique au Balkan (voir plus bas), a démarré fin octobre et qui avec ces mots essaye une évaluation actuelle. Et oui, la situation est et reste contradictoire et ouverte.
De l’un côté: Les droites et les racistes éventent une nouvelle chance et ne mobilisent plus seulement à Dresde. En même temps, les gouvernements UE – et «Maman Merkel» également – renforcent le régime des contrôles à tous niveaux. Loi d’accélération de l’asile («sylbeschleunigungsgesetz»), annonciation des procédures rapides et déportations de masse, privations des droits et zones de registration: Il ne manque pas des «mots clairs et nets» de la violence raciale étatique et des améliorations timides des dernières années dans le droit de séjour sont encaissés avec au trait de plume.
De l’autre côté: Les seigneurs savent que la majorité de leur populisme de droit dégueulasse seulement simule une capacité d’action et que cela reste une rhétorique de découragement. Par exemple l’annonce de déportations massives des demandeurs d’asile afghanes ne sera pas faisable. Mais des rumeurs peuvent et sont faites pour inquiéter. Néanmoins, le mouvement social de la migration ne peut pas être arrêté. Le corridor institutionnalisé avec des trains depuis la Serbie en Autriche et plus loin jusqu’en Allemagne n’est pas un acte de clémence, mais il a été installé en réaction à l’impossibilité d’attarder les grandes fuites. « La Commission de l’UE attend jusqu’à 2017 l’arrivé de trois millions de réfugié-e-s de plus en Europe» (5.11.15). Cela sonne comme si des clôtures hautes et le militaire ne sont pas une alternative, et comme si les gouvernant-e-s – au moins en ce moment – dans leur majorité veulent éviter la dissémination de l’«Orbanisme». Ils savent qu’avec cela, la promesse de liberté de l’Europe serait définitivement passée.

En plus, le support pour les réfugié-e-s de la part de la société civile reste large, tout au long de la route: Sea-Watch entreprend des opérations sauvetage en mer à Lesbos, des douzaines de projets locaux et transnationaux sont en cours dans les Balkans, des initiatives locales d’acceuil se consilident, la chaine de support s’étend jusqu’en Scandinavie (siehe http://live.w2eu.info/).
On y avait déjà mis le point lors de la dernière newslettre: Les défis et perspectives pour les mois à venir est le développement des luttes sociales communes et globales. Il s’agit de créer une solidarité avec les nouvelles et nouveaux citoyen-ne-s qui revendiques des droits sociaux et politiques égaux pour toutes et tous.
Ou autrement dit, comme décrit le projet (cité en haut dans) son engagement dans la phrase finale: «Ainsi, nous voulons participer garder ouverte la voie vers une Europe nouvelle pour les gens qui arrivent – et par cela pour nous même.»

Solidairement,
l’Equipe de Kompass

Kompass Newslettre No 44 – Novembre 2015 (pdf)

Kompass-Newslettre No 43 – Octobre 2015

Kompass – Newslettre No 43 – Octobre 2015 (pdf)

+++ Refugees Welcome +++ bordermonitoring.eu-liveticker et w2eu-live-blog +++ On Hope: Kämpfe der Flucht und Migration im Balkan +++ On Challenge: soziale Ausweitung! +++ Hamburg: Occupation de romes contre les expulsions +++ 2.-3.10. in Frankfurt, Köln, Bremen – Contre la célebration de « l’union nationale », pour la liberté de circulation +++ 2.-4.10. à Poznan: conférence pour une grève internationale+++ 15.-17.10. Journées d’actions à Bruxelles: „Oxi! Basta! Enough! Build another Europe!“ +++ 16.-18.10. à Munich: 2e Congrès International des passeurs +++ Jour X en octobre! +++ Rétrospectives: Wittenberg Refugee Bike Tour against racism; Alarmphone recoit le prix Taz Panter – Discours de Mely Kiyak +++

« Mesdames et Messieurs, la noyade

est une chose silencieuse. La mort en mer ne fait pas plus de bruit que la houle… » C’est ainsi que débute le discours poignant de Mely Kiyak, tenu le 19 Septembre à l’occasion de la remise du prix « Taz Panter » à Watch The Med Alarmphone (http://taz.de/Laudatio-von-Mely-Kiyak/!161089/).
Plus de 50 personnes, hommes, femmes et enfants sont morts noyés au cours des 2 dernières semaines rien qu’en mer Égée. Un processus sourd que l’on souhaite bruyamment faire entendre à ceux qui en sont responsables à Berlin et à Bruxelles.

Chères ami(e)s,

Des milliers de migrants protestent à Edirne ces dernières semaines pour obtenir un accès terrestre aux frontières de l’Europe. Ils ont appelé à participer à une marche vers la frontière grècque, pour dire qu’ils ne voulaient plus prendre le risque de mourrir en mer. Le gouvernement turc a réagit en refugeesinterdisant aux migrants de se déplacer et de prendre le bus. Les personnes essayant de les soutenirs encourent des poursuites pénales. Ils doivent de nouveaux prendre le bateau et risquer leur vie pour se rendre à Lesbos ou sur une autre ile grecque. S’ils parviennent malgré tout à rejoindre la grèce, c’est 10 à 20 jours de voyage qui les attends pour rejoindre l’Allemagne ou la Suède. La route des balkans s’est litteralement ouverte suites aux mouvements de protestations des dernières semaines. Aucun gouvernement de la macédoine, la serbie, la croatie, l’autriche, la Hongrie et l’Allemagne n’ose pour le moment stopper les migrants par peur de se voir confronter à des mouvements de protestations de la part de leurs populations.
marchofhopeOn se souvient de la marche de l’espoir à Budapest le 4 septembre dernier, qui fut un moment important dans la lutte pour la liberté de circulation. Des milliers de gens se mirent à marcher après qu’on leur ai refusé l’accès au train. S’en suivirent la Refugee Welcome-Initiative et une importante couverture médiatique largement solidaire avec la cause des réfugiées. Malgré l’ambivalence de certaines de ses réactions, qu’elles relèvent d’un paternalisme insupportable ou simplement utilitariste, faisant la distinction entre les bons et les mauvais refugiées, nous voyons là, l’occasion de créer un vrai mouvement antiraciste transnational qui lutte pour l’ouverture des frontières de l’UE mais aussi pour que la question des causes à l’origine des migrations soit enfin abordée et pour le développement de luttes sociales transversales.
Quelles suites en Europe et en Allemagne? Est-ce que les dirigeants européens parviendront à enrayer le succès des mouvements de contestation? Pactiseront t-ils avec les partis racistes et l’extrême droite? Réussiront-ils à créer la division parmis les divers mouvements sociaux? Est-ce que les marches de l’espoir seront à l’origine d’une nouvelle dynamique des luttes sociales? Les réfugiés luttent de toutes leurs forces pour la liberté, la dignité, la sécurité pour eux et leurs familles, rien ne les arrêtes, ni les barrières ni les frontières. Ils veulent atteindre la destination de leur choix, le plus souvent rejoindre un proche ou des amis, apprendre la langue, avoir un logement descent, travailler et vivre.
Reprenons le slogan des réseaux d’émancipation grecs ‘Solidarité pour tous’, pour combattre les tentatives de divisions et simultanément l’austérité, les coupes budétaires et la précarisation.
Un logement à prix descent, grâce à des programmes de constructions, l’accès aux soins et à l’éducation, un revenu inconditionnel d’existence et la hausse du salaire minimum: telles sont les revendications pour lesquelles il faut plus que jamais lutter de l’échelon local à l’international.
Les succès des luttes pour l’acceuil des migrants ont remis à l’ordre du jour les questions sociales! Supprimons les frontières dans tous les pays et dans toutes les têtes!

P.S.: Cette newslettre paraît par hasard le 3 octobre quand partout en Allemagne, et cette année en particulier à Frankfurt am Main, les “25 années de l’unité allemande” sont célébrées. La devise officielle est “surmonter les frontières”, cela continue à être du pur sarcasme à l’égard de la politique d’exclusion mortelle qui est le fait, depuis des décennies, tout particulièrement de la politique allemande. La devise est aujourd’hui plus que jamais d’actualité, car tous les jours, elle est pratiquée des milliers de fois à travers l’Europe par des êtres humains qui sont exclu*e*s…

RyanfairP.P.S.: Nous sommes heureux qu’entre-temps même des compagnies aériennes low-cost tristement célèbres rejoignent la solidarité avec les réfuigé*e*s 🙂 http://ryanfair.org/

Votre équipe Kompass

Kompass – Newslettre No 43 – Octobre 2015 (pdf)

AntiRa-Newslettre #42 – Septembre 2015

Ferries not FRONTEX!+++ Le régime frontalier pris d’assaut, échec de Dublin!?! +++ 6.9.: Freedom Ferry à Tunis +++ 13.9. à Berlin: rencontre Blockupy +++ Back to the borders III à Lesvos +++ Deviens passeur/passeuse: www.fluchthelfer.in +++ Appel de FFM au sujet de la route des Balcans & de Bordermonitoring.eu au sujet de la Hongrie +++ Nobordercamp Ventimiglia +++ Sea Watch News +++ Nouvelle page web de l’Alarmphone et pour le prix «Taz Panterpreis» +++ “carte de poche” contre les contrôles racistes +++ Rétrospectives : Refugee-conférence à Hannovre, “Combattre les causes de la fuite – arrêter les exportations d’armes!” à Konstanz +++ Perspectives : 2. – 4.10. à Poznan: Conférence sur la Grève Sociale Transnationale (Social Transnational Strike); 15.- 17. 10 à Bruxelles: Journées d’action „Oxi! Basta! Enough! Build another Europe!“ ; 16. – 18.10. à Munique: Deuxième congrès international des passeurs/passeuses +++

Camarades!

« Un large front du régime frontalier s’est effondré. Sommes-nous face à une situation historique dans la lutte pour la liberté du mouvement? Ou s’agit-il seulement d’un court été de la migration?… » Ces phrases sont issues d’une nouvelle initiative pour le soutien des mouvements de migration qui traversent les Balcans (voir ci-dessous), et en effet la situation n’a cessé de s’aggraver au cours des derniers jours et semaines.

Le 22.8.2015 marque un nouveau pic : une journée de record en Méditerranée Centrale avec le sauvetage de plus de 4.400 Boatpeople, pendant qu’en Mer Égée, des milliers de personnes – parmi elles de plus en plus de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de malades – arrivent sur les îles grecques (voir le rapport émouvant ci-dessous).

Le même jour, des réfugié-e-s et migrant-e-s font échouer la tentative de boucler militairement la frontière macédonienne : ils/elles prennent d’assaut les barbelés, les militaires doivent se retirer. Et seulement deux jours plus tard, une nouvelle sensation : l’Office fédéral de la migration et des réfugiés (BAMF – Bundesamt für Migration und Flüchtlinge) laisse entendre que pour les réfuigé-e-s syrie-ne-s le règlement Dublin est suspendu “en grande partie dans les faits”! Il s’agit pour ainsi dire d’une capitulation face à la persévérance des personnes concernées. En tous les cas, une fois de plus, l’impossibilité croissante de mettre en oeuvre “Dublin” se manifeste. C’est aussi une nouvelle grande victoire du mouvement social de la migration.

En même temps, nous sommes conscient-e-s des nombreux décès et accidents sur ce parcours. Noyé-e-s dans la mer ou asphyxié-e-s dans un camion : le régime frontalier et de visa de l’UE contraint à emprunter ces parcours et continue à entraîner de nombreuses personnes dans la mort. L’une des causes en est que les réfugié-e-s et migrant-e-s n’ont pas le droit de voyager en ferry ou, par exemple en Hongrie, en train, voir : http://www.migszol.com/blog/let-them-board-the-trains

Les responsables dans les ministères et dans la bureaucratie, à Boudapest et surtout à Berlin, devraient enfin rendre des comptes à ce sujet. Mais ils/elles ne le feront que si nous ne nous arrêterons pas à ce “court été de la migration”. Si nos adversaires ne réussissent pas à imposer la distinction entre “bons et mauvais réfugiés” selon la tactique de “diviser pour mieux régner”. S’ils/elles ne réussissent pas à présenter les passeurs commerciaux – conséquence de leur propre politique – comme la cause du problème et à organiser une nouvelle contre-offensive militaire catastrophique contre les “passeurs”.

Cela fait bien 30 ans que le régime frontalier de l’UE prend forme avec de plus en plus d’argent, de contrôle, et de FRONTEX. Depuis, la forteresse Europe n’a jamais été autant sur la défensive, jamais les murs n’ont été autant pris d’assaut et sapé. Actuellement, beaucoup de choses qui récemment paraissaient encore impensables semblent possibles : même une progression de la lutte contre les frontières intérieures et extérieures.

Et nous pouvons y contribuer – surtout étant donné les aggravations et polarisations actuelles. Le harcèlement moral qui a lieu à Heidenau, Salzhemmendorf et dans d’autres lieux ne doit pas réussir à faire tourner le débat sur l’immigration en répression. De plus, les processus d’auto-organisation des personnes concernées et les nombreuses initiatives d’accueil et de soutien renforcent le droit d’avoir une liberté de déplacement plus forte.

«Ouvrons les frontières» exige un chercheur spécialiste de la migration dans une des dernières parutions de la revu «Stern». Début août débutait une nouvelle campagne de désobéissance civile, «Werde Fluchthelfer.in» (deviens passeur/passeuse de refugié-e-s). Et en mer méditerranée, «des ferries au lieu de Frontex» reste le slogan principal. Voici trois exemples qui sont effectués normalement et reliés à l’ordre de continuer à démanteler la forteresse européenne. Ou encore comme il a été formulé de manière poignante dans un rapport sur Lesvos: « Nous avons chanté et dansé chaque soir avec de nouvelles personnes, car ces frontières ne peuvent pas tenir et tout est en mouvement.»

Votre équipe Kompass

Kompass – Newslettre #42 – Septmebre 15 (pdf)

Kompass-Newsletter No 41 – July/August 2015

+++ Du 23 au 28 juillet à Francfort: projet Shelter et PrekärStation +++ 2 août à Barcelone: Invisible Borders Action +++ du 15 au 27 août: Back to the borders III aus Lesvos +++ du 21 au 23 août: Break-Isolation-Days: conférence fédérale de réfugié-e-s à Hanovre +++ pour le 6 sept en Tunisie: Freedom Ferry Action +++ Sea Watch – première intervention de sauvetage et point sur la situation en mer méditerranée centrale +++ Campagne Ferries not Frontex +++ Route des Balkans, nouvelle clôture et protestations en Hongrie +++ Comment continuer après le durcissement des droits d’asile? +++ Et d’autres retours: action avec des embarcations à Strasbourg, une semaine de manif syrienne à Dortmund, les morts arrivent… à Berlin +++ Perspective: Social Transnational Strike – Conférence du 2 au 4 octobre à Poznan +++

Chères amies et chers amis!

Exceptionnellement, nous ne sommes pas en début de mois pour la parution de cette newslettre. Comme nous l’avons indiqué sur notre site web, nous avons décidé de ne publier qu’un seul numéro pour les mois de juillet et août. L’introduction est un peu plus longue que d’habitude car il c’est passé plein de choses ces derniers temps. On peut parler de «pleine saison».

Pour commencer avec une information durable aux frontières extérieures de l’UE

Il était prévisible qu’autant de Boatpeople se sont mis en chemin cet été. Exagérément, il a été formulé que le régime de contrôle des frontières est en ce moment complètement envahi par «l’acharnement des mouvements de migration », et que l’opinion publique, jusqu’à présent critique vis-à-vis de ce mouvement, devient progressivement un facteur de soutien important pour ce mouvement. Un exemple de la mer méditerranée centrale: de nombreuses personnes de la société civile observent, interviennent, agissent et sauvent des vies, à travers des projets où elles sont des témoins visuels (projet Sea Watch) et des témoins auditifs (projet Alarmphone). Voir ci-dessous pour plus d’infos avec quelques liens.

«Nous devons voir les morts. Leur dernière calme demeure doit devenir notre agitation politique.» Cette phrase est apparu dans la vidéo de mobilisation du «Zentrum für politische Schönheit» (voir ci-dessous), qui a, mi-juin dans le cadre de la campagne «les morts arrivent», appelé à une «marche des déterminé-e-s» vers le ministère de la chancellerie. Certes, on pourrait discuter sur des questions telles que: comment des commémorations portées par la colère sont-elles possibles? Comment une action artistique peut-elle être juste pour les membres des familles concernées? Mais en fin de compte, plus de 5000 personnes ont participé à la manif contre «les meurtriers bureaucratiques de Berlin»! Et la campagne a en tout cas contribué à une plus large publication dans la presse de la situation sur le «laisser mourir» en mer méditerranée.

Contre le régime mortel de contrôle aux frontières, «Fähren statt Frontex» reste notre demande centrale, pour des routes de passages plus sûres. Une campagne sur ce thème a été lancée en juin lors d’une rencontre à Francfort (voir cidessous). Cette campagne doit se répandre sur toute la mer méditerranée, mais aussi sur la mer Égée, où toujours plus de personnes chavirent et se noient lors de la traversée. Sur les îles grecques, il y a à présent plus de personnes qu’en Italie, la situation actuelle tend à devenir un état d’urgence. Celui ou celle qui arrive enfin à aller jusqu’à Athènes se retrouve confronté-e aux frontières fermées de l’Europe intérieure, et des milliers n’ont pas d’autre choix que de se mettre en chemin sur la route de Balkans vers le centre et le nord de l’Europe. Aux frontières entre la Grèce et la Macédoine ainsi qu’entre la Serbie et la Hongrie, des drames incroyables s’y déroulent lorsque des réfugié-e-s et des migrant-e-s rencontrent des officiers de frontières brutaux, où il y aura bientôt de nouvelles clôtures. Parallèlement, il est remarquable que de nouveaux réseaux de soutien se développent à plusieurs endroits le long de cette route (voir ci-dessous à propos de la Hongrie et de la Grèce).

«Dublin est en fait quasiment mort»

Statistiquement, l’écart augmente toujours plus entre les chiffres de demandes de transfert vers la Hongrie ou l’Italie par exemple, et les expulsions réelles. C’est en premier lieu du à l’acharnement des mouvements de migration qui ont complètement effrité ce décret de l’UE. Réfugié-e-s et migrant-e-s s’opposent sous toutes les formes contre ce déplacement entre les frontières intérieures de l’Europe. A chaque occasion possible, ils-elles refusent de donner leur empreinte digitale dès l’entrée dans le pays d’arrivée, et même si par exemple une expulsion vers Budapest ou Rome a été effectuée dans la violence, les personnes concernées essaient de revenir et tente leur chance une fois de plus. D’innombrables expulsions sont contestées juridiquement et aboutissent avec succès, ou sont rendues impossible grâce à l’asile de l’église, ou bien sont empêchées par des blocages directs. La tentative de contrebraquer cette crise avec des quotas, plutôt symboliques, de répartition de réfugié-e-s par pays, a également échoué dans les semaines passées. Dublin fait l’effet en ce moment de menaces vides, essayant désespérément de se maintenir, plus par principe et pour poursuivre l’intimidation exercée par les hommes de pouvoir. Mais ces dysfonctionnements sont plus que visibles (plus d’infos dans la nouvelle édition de http://www.hinterlandmagazin.de/).

La défaite amère du durcissement du droit d’asile

Nous ne voulons pas tout dépeindre en rose: dans des cas particuliers, Dublin continue d’être utilisée pour justifier des expulsions et comme moyen de menace, comme actuellement contre un réfugié à Hanovre. En plus de cela, comme on pouvait le redouter, la nouvelle «loi sur la nouvelle détermination du Droit de rester et sur l’achèvement du droit de séjour» a été adoptée début juillet au Bundestag (voir ci-dessous). Cette loi donne aux autorités d’expulsion des possibilités supplémentaires d’incarcération, en particuliers concernant la procédure de Dublin. La grande victoire de ces dernières années, d’avoir largement rejeté des rétentions à des fins d’expulsion, est à présent remise en question. Et cette défaite nous montre clairement la limite du mouvement antiraciste. Décentralisée, diversifiée et composée différemment, la résistance contre les exclusions et les expulsions s’est développée de manière fulgurante ces dernières années, et pourtant, cette initiative solide et coordonnée ne suffit pas contre une nouvelle loi fédérale. Ça reste un des challenges les plus importants de la gauche antiraciste.

«Oxi», vers un régime de crise et de migration…

Le deuxième challenge consiste à continuer à développer des «ponts» théoriques et pratiques vers d’autres domaines de la société. Par exemple en Grèce: très impressionnant, avec l’oxi, le Non du référendum, qui, grâce à une majorité de la population grecque, est allé à l’encontre de la politique d’austérité des institutions. Le 20 juin, venant du mouvement de Blockupy, il y a eu entre autre la tentative d’organiser une grosse manif à Berlin, qui voulait rassembler de manière solidaire la Grèce et les réfugié- e-s. La mobilisation est restée modeste, à l’image (après les ordres d’oppression des dirigeants allemands) des protestations restées de petite envergure dans plusieurs villes. Le problème de la mobilisation ne sera pas solutionné par une plus forte participation du mouvement antiraciste, mais cependant, en ce moment avec la Grèce, foyer des luttes migratoires dans le sud de l’Europe, le lien s’est particulièrement resserré. «Welcome to Europe» avait répandu un slogan avant le référendum, voir le lien ci-dessous: https://www.facebook.com/notes/welcometo-europe/a-no-is-a-yes-for-a-social-anddemocratic-europe-forall/930463680329738 Mais il reste difficile de créer plus d’échanges.

Une initiative est apparue à la suite de la rencontre internationale Blockupy, que nous avons déjà mentionné dans la newslettre précédente, et qui propose au mouvement antiraciste une nouvelle approche supplémentaire. Le terme de «grèves sociales transnationales» invite à un processus global. Dans un appel actuel lors d’une conférence en octobre à Poznan (vois ci-dessous), il a été dit: «Un nouveau régime de mobilité crée des hiérarchies entre les régions européennes et essaie de restreindre les mouvements des migrant-e-s à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE. Les chaînes de production et de «care work» (s’occuper d’autres personnes), qui s’éparpillent partout en Europe, utilisent les différents niveaux de salaire et les différentes lois sur le droit du travail pour augmenter leurs profits. … Actuellement, beaucoup de luttes sur les salaires, logements, accès au système social et sur la liberté de mouvement ont lieu en Europe. Venant de domaines différents, elles se tournent toutes contre l’attaque actuelle sur nos conditions de vie et de travail. Aux vues de la dimension européenne et transnationale de cette attaque, on voit clairement la nécessité de surmonter son isolation et la nécessité de trouver ensemble des priorités.

Salutations antiracistes,

l’équipe Kompass

Kompass-Newslettre Nr. 41 – Juillet/Août 2015 (pdf)

Kompass-Newslettre Nr. 40 – Juin 2015

+++ Jour X – stopper le durcissement du droit d’asyle! +++ 10.6. à Strasbourg : Un bateau pour le Parlement Européen +++ 12.6. à Hambourg : réunion travail et migration +++ 13.6. : Manif pour le projet Shelter à Frankfurt ainsi que des manifs en Italie +++ 14.6. à Frankfurt : réunion du réseau Des ferries, pas Frontex +++ A partir du 15.6. : Semaine d’Action international contre les prisons d’expulsion +++ 19. – 21.6. à Berlin : conférence de Women in Exile +++ 20.6. à Berlin : grande manifestation Blockupy and more – faire l’Europe autrement +++ 24.6. à Mainz : Manif contre la conférence des ministres de l’intérieur (IMK) +++ 30.6. à Essen : Manif contre European Homecare et pour la liberté de bouger +++ Rétrospectives : Journées anti-Frontex à Varsovie, Ohlauer Schule reste, Büren +++ Perspectives : Freedom Ferry le 6.9. venant de la Tunisie, Social Transnational Strike- conférence du 2. – 4.10. +++

Chèr-e-s Amies et Amis !

« Le 30 mai les medias ont diffusé l’information que la veille, 4243 personnes ont été sauvés de la Méditerranée centrale, nouvelle chiffre record pour 2015. 22 interventions de sauvetage se sont opérées le 29 mai 2015 et 17 mort-e-s ont été sauvé-e-s. De nombreux bateaux de la marine et des garde-côtes ainsi que des cargos y ont pris part. Nous apprécions les efforts des services de secours et des équipages des bateaux, qui ont fait tout pour sauver plus que 4000 personnes. En même temps, nous pleurons les 17 victimes. Elles pourraient vivre s’il y avait des chemins sur pour aller en Europe. » Celles-ci sont les dernières phrases d’un report du Watch the Med-Alarmphone (voir http://watchthemed.net/reports/view/135), qui reçoit actuellement chaque jour des appels d’urgence des refugié-e-s en bateau. Les appels ne viennent pas Seulement de la mer devant la Lybie, mais aussi des petits bateaux qui essayent de traverser le pas de Gibraltar – donc du Maroc en Espagne – ou d’aller aux îles grecques venant de la Turquie. Dans la mer Egée, les chiffres d’arrivée ont également atteint une hauteur record, mais là-bas aussi il y a sans cesse des personnes qui se noient pendant leur fuite périlleuse. « Des ferries, pas Frontex » (voir Kompass No. 39) est et reste la nécessité de l’heure !

«Un accès sûre au lieu des actions militaire forcenées» doit être un deuxième slogan actuellement parce que – comme l’a révélé Wikileaks en citations intégrales – les responsables de l’UE sont prêt-e-s à accepter tous les « dégâts collatéraux » dans leur planning de guerre contre les « structures des passeurs » en Libye. Le fait qu’à côté des nombreux bateaux civils (Moas, Médecins sans Frontières et prochainement Sea Watch) il y a de plus en plus de bateaux marins (du Royaume Uni, de l’Islande, de la France, de l’Allemagne, …) qui participent aux opérations de sauvetage est, d’abord, un succès du mouvement de migration acharné et des protestations sociales et le public critique. Ägäis u qu’il y a une empathie qui demeure, les grandes ONG peuvent collecter beaucoup de dons pour financer les opérations coûteuses. Et après que le gouvernement fédéral ne voulait rien entendre sur une augmentation des capacités de sauvetage et sur une participation aux opérations juste après les dernières tragédies, il y a maintenant depuis le 8 mai deux bateaux marins en service sur place, avec une subordination explicite au centre de coordination à Rome et pas à Varsovie pour l’opération Triton de Frontex.
Cela serait impensable sans la pression politique et publique massive des dernières semaines, des fréteurs avec leur déclaration très impressionnante, des déclarations de Pro Asyl, Sea Watch et Alarmphone (entre autres pour Radio Vatican !) et notamment les protestations diverses dans la rue. Le 10 juin à Strasbourg ou bien le 20 juin à Berlin (voir l’agenda en bas) ; maintenant il est important de maintenir cette pression et notamment de dénoncer les interventions militaires planifiées contre des bateaux potentiels des refugié-e-s et des presseurs comme un « prolongement infâme de la honte de l’Europe ». Et encore une fois : relions-nous ces luttes contre les frontières extérieures mortelles de l’UE avec les protestations contre les frontières intérieures ! Parce qu’en ce moment le parlement allemand négocie la loi pour la « redétermination du droit au séjour et de la terminaison du séjour”. La proposition de loi contient des durcissements inacceptables du droit de séjour, qui auraient comme conséquence l’amplification massive de l’arrestation de ceux et celles qui cherchent la protection. Le fait qui l’adoption a été remportée plusieurs fois peut être vu comme un signe positif d’hésitation, mais la réouverture du prison d’expulsion à Büren marque le chemin visible de cette « réforme ». Pour cette raison, en bas encore une fois l’appel dernière minute du Flüchtlingsrat Niedersachen pour augmenter la pression sur les député-e-s.

Finalement: le 13 juin aura lieu à Francfort une manifestation “Project-Shelter”, qui prend le manqué de logement des réfugié-e-s et migrant-e-s comme sujet. Sont exigées un centre auto-géré des migrant-e-s et la mise à disposition des pièces d’habitation (voir plus bas). La connexion qui est faite avec la question sociale générale de l’habitation nous paraît plus que nécessaire. Parce que compte tenue des chiffres d’arrivée montantes, d’en haut on essaye de plus en plus de financer les provisions nécessaire pour les réfugié-e-s avec des déductions à d’autres lieus dans le budget social et de se servir des uns contre les autres. Et c’est ça qui ferait le jeu de Pegida et cetera.

Pour le marché de travail, c’est la même chose: Contre les polarisation là-bas et une concurrence supposée pour les postes de travail il faut dénoncer la précarisation générale et notamment l’exploitation des migrant-e-s. Pour faire cela, dans plusieurs ville allemandes initialement se sont fondés des centres de recours « MigrAr » (migration et travail), qui maintenant ont été agrandis par des offices de conseil plein temps (de la « Faire Mobilität », mobilité équitable) des syndicats pour des travailleurs/travailleuses itinérant-e-s du Sud-Est européen.
En bas, dans un bloque un trouve des rendez-vous, des informations et liens URL ainsi qu’une référence à l’aaproche transnationale du « Social Strike », qui s’est produit du réseau international Blockupy et dans lequel les luttes de travail des migrant-e-s contre le « government of mobility » joue un rôle central.

Avec un salut anti-raciste,
Votre équipe du Kompass

Kompass-Newslettre Nr. 40 – Juin 2015 (pdf)

Kompass-Newslettre Nr. 39 – Mai 2015

+++ Des Ferries, pas Frontex +++ Tournée en bus des Refugees du O-Platz de Berlin +++ 8. – 10.5. à Berlin: Perspecitves de Blockupy +++ 14. – 17.5. à Münster: BUKO 37 +++ A partir du 14.5.: Tour pour le droit à la liberté de circulation globale, autonomie et la belle vie +++ 19. -22. Mai à Varsovie: Journées Anti-Frontex +++ Rétrospective sur la résistance contre le durcissement de la loi sur l’asile: des occupations, manifestations, grève des élèves +++ Coup d’oeil: 10.6. à Strasbourg: Journée d’action pour le droit à la liberté de circulation globale +++

Chères amies et amis!

« Des Ferries, pas Frontex! » – Celle-ci est la réaction directe du téléphone d’alarme “Watch The Med” le 19 avril par rapport à la tragédie de refugié-e-s la plus grande dans la mer méditerranée – avec plus de 900 mort-e-s. Ce projet de hotline transnational qui – depuis plus de six mois – soutient les Boatpeople 24/24, désigne les reponsables de la mort en masse dans la mer dans son communiqué de presse. Par la suite, ils expliquent pourquoi même un deuxième “Mare nostrum” ne suffit pas, mais que – si on veut vraiment mettre fin à la mort sur la mer – il faut des ferries (voir plus bas) !

Le nouveau plan en 10 points de l’UE est – sauf quelques bâteaux de sauvetage de plus – un pur programme de répression et de déplacement des problèmes vers l’Afrique. Maintenant la manière de sa réalisation dépend tout de même aussi de la pression publique. La critique publique contre la politique de fermeture et d’exclusion de l’UE meurtrière touchait même de grandes parties des médias de masse pendant les deux dernières semaines. Des voix critiques étaient bienvenues partout! Même un rapporteur du UNHCR évoque des ferries comme voie de passage et dans un clip vidéo un médicin suédois pose la question, qui est d’abord très simple mais finalement fondementale, pourquoi les réfugié-e-s ne prennent pas l’avion low-cost au lieu de risquer leurs vies avec un passage en bâteau très chère. La réponse est claire: le régime de visa de l’UE est le problème (voir plus bas).

Le droit à la liberté de circulation globale reste notre approche centrale contre la politique européenne de contrôle des frontières meutrière et inhumaine. Il existe la proposition concrète pour un “ferry humanitaire désobéissant” sur la mer méditerranée ,et parallèlement et corrélatif la résistance contre les frontières intérieures de l’UE continue. Actuellement la tournée en bus des réfugié-e-s s’est mise en route dans des nombreuses villes allemandes pour avant tout renforcer les structures auto-organisées des réfugié-e-s et migrant-e-s. Des actions diverses (et prévues depuis déjà un moment) contre les durcissements des lois d’asile sont mises en place dans plusieurs endroits et s’unissent avec les protestations actuelles contre le laisser mourir à la mer.

Relatif à la polarisation de la société qui se crée à l’heure qu’il est lors de la “question des réfugié-e-s”, le mélange des groupes auto-organisés et anti-racistes de gauche se trouve dans une position plus forte que dans les années précédentes. Les aggravations attendu des mois à venir pourront montrer si et à quelle échelle il sera possible de faire adopter des améliorations concrètes dans la politique de migration ou de déclencher même des dynamiques “pour plus de justice”. Les chances étaient déjà plus maigres, rarement le climat social était plus ouvert…

A cet égard, avec un salut solidaire
Votre équipe du Kompass-AntiRa

Kompass-Newslettre Nr. 39 – Mai 2015 (pdf)

Kompass – Newslettre #38 – Avril 2015

+++ À partir du 8.4.: Journée internationale d’action des Roms +++ 10.4. – 18.4.: Semaine d’action contre le durcissement de la loi de l’asile +++ 16.4. à Wittenberg: Tournée d’information des activistes réfugiés de Schwäbisch Gmünd menacés d‘emprisonnement +++ À partir du 18.4.: Tournée en bus des Refugees du O-Platz de Berlin +++ Cessez l’évition des réfugiés de l’école Gerhart-Hauptmann-Schule à Berlin +++ Frankfurt, Erfurt, Hildesheim, Merseburg et sans cesse Osnarbrück: Partout, empêchement de déportations +++ Rétrospective: Luttes contre la prison de déportation au Royaume-Uni et en Grèce, Blockupy 18Zéro3 +++ Perspectives : Sea Watch avant le départ ; BuKo et Tournée G7 en mai; droit à la liberté de circulation globale : du FSM à Tunis jusqu’aux journées d’action en juin … +++

Chères amies et amis!

Ce n’est pas par hasard que « Liberté de Circulation » fut le thème central des ateliers et conférences liées à la migration lors du Forum Social Mondial (FSM) fin mars à Tunis. Reste à voir dans quelle mesure la proposition d’appeler dès cette année à une semaine d’actions transnationale pour la liberté de circulation en mi-juin est durablement réalisable. Ce qui semble être plus important, c’est que même l’agenda politique des grandes ONG reflète ce qui est depuis longtemps la réalité quotidienne: la lutte persistante et avec succès contre les frontières intérieures et extérieures de l’UE. Le nombre d’arrivées en mars 2015 a augmenté à nouveau par rapport à l’année précédente en Méditerranée centrale et en mer Égée. Frontex est le dos au mur, le régime frontalier doit s’attendre à un été véritablement „chaud“. Et en même temps, à l’intérieur de l’UE la protestation contre la détention, les camps et les déportations continue. À ce sujet, vous trouverez plus bas quelques rapports (internationaux) ainsi que de nouveaux appels et rendez-vous qui se dirigent en particulier contre le durcissement de la loi de l’asile prévu en Allemagne.
Comme nous l’avions déjà déploré dans une newslettre empreinte d’auto-critique il y a quelques mois, la campagne contre „la chose la plus dure et mesquine sortie d’un ministère allemand depuis longtemps“ (Heribert Prantl dans le quotidien Süddeutsche Zeitung) aurait dû être bien plus puissante étant donné la diversité d’initiatives anti-racistes. Mais par manque de coordination, il est à craindre que ce nouvel appareil d’emprisonnement et d’isolation sera voté en mai par le parlement fédéral allemand (Bundestag) en l’absence d’une résistance publiquement visible. C’est pour cela que nous vous invitons à prendre part de façon créative aux journées d’actions en avril.
En revanche, c’est de façon quasi-exemplaire que se développe la résistance contre un autre pilier du régime frontalier. Une pratique d’empêchement collectif de déportations s’est propagée à travers toute l’Allemagne. De Osnarbrück à Frankfurt, Erfurt, Hildesheim jusqu’à Merseburg: quand la police se rend comme prévue à un camp pour déporter des réfugié_e­_s, des douzaines voire des centaines de personnes forment un mur de solidarité contre l’injustice quotidienne des déportations. Continuons ainsi!

Votre équipe de la Kompass-AntiRa

Newslettre #38 – Avril 2015 (pdf)

Kompass-Newslettre Nr. 37 – Mars 2015

+++ 7 mars à Potsdam: pas de camp pour femmes! Stopper tous les camps! +++ 18zero3 – prends toi du temps: Noborder goes Blockupy III à Francfort +++ A partir du 24 mars à Tunis: Forum social mondial +++ 27 mars à Hambourg: les adieux pour le Sea-Watch-Projekt +++ Criminalisation concernant la résistance contre l’obligation de résidence en Schwäbisch Gmünd +++ Protestation contre les expulsions collectives au Ba-Wü +++ Réseau “Europe pour tous et toutes” +++ Grèce – Si les élections pouvaient changer quelque chose? +++ Rétrospective: journées d’action transnationales à Berlin, Tanger; Push Back Frontex contre le discours de Rösler +++ Perspective: du 10 au 18 avril, semaine d’action contre le renforcement de la loi pour les demandeurs*demandeuses d’asile +++

Chères amies et chers amis!

Au moment de la création de cette newslettre: le 28 février, près de 5000 personnes protestent à Dresde contre le racisme et pour les mêmes droits pour tous et toutes (voir www.feb28.net); des activistes de Noborder exigent le 1er mars plus de liberté de déplacement, “Freie Fahrt am Brenner”, lors d’une action contre les contrôles racistes et les expulsions d’Autriche vers l’Italie (www.plattform-bleiberecht.at); et le 2 mars, des activistes réfugiés*ées se réunissent en Schwäbisch Gmünd pour protester contre les criminalisations au sujet de personnes civiles désobéissantes contre l’obligation de résidence (voir ci-dessous).
Fin janvier, nous n’étions au courant d’aucune de ces actions, qui n’ont donc pas été annoncées dans le Kompass précédent. Quotidiennement, des actions et des mobilisations sont organisées dans des délais très brefs, voir de manière spontanée, contre les frontières intérieures et extérieures de l’UE. C’est pourquoi, nous avons à nouveau listé, de manière certainement incomplète, les actions du mois passés et celles à venir.

Tout d’abord, voici deux remarques importantes que nous souhaitons partagés*ées. La première est une citation venant d’un texte actuel de la société de recherche pour la fuite et la migration:
“La forteresse Europe n’a pas vu le jour avec les croisades ou la reconquista. Elle n’est pas vieille de 500 ans, mais a seulement 20 à 25 années. Elle sert au maintien du fossé social en mer méditerranée, qui est devenu très profond dans les deux dernières décennies, comme jamais au cours des milliers d’années d’histoire précédentes en mer méditerranée. Les différences de conditions de vie entre l’Europe du sud et l’Afrique du nord se trouvent en ce moment dans un rapport de 1:13 (…) Compte tenu de la crise que vit actuellement la forteresse Europe en mer méditerranée, il serait temps de se tourner vers le futur: on aimerait pouvoir dire qu’un jour, la forteresse Europe ne sera qu’une note en bas de page de l’Histoire, s’il n’y aurait pas les milliers de morts qui a produit le compartimentage de l’UE, et la souffrance qui ont créé les processus d’appauvrissement du côté des pays au sud de la mer méditerranée. Le laisser-mourir en mer méditerranée, le changement de cette mer en un fossé mortel de nos jours, va rester en mémoire comme étant la honte de l’Europe et comme étant un crime contre l’humanité.” (voir http://ffm-online.org/2015/02/12/die-krise-der-festung-europa/#more-28412)

La deuxième remarque: nous avons retenu deux points dans ces newslettres qui reflètent le grand écart de point de vue dans la société, et dans lequel nous voulons localiser (encore et toujours) les luttes de migrants*tes et réfugiés*ées, il s’agit de Blockupy et de l’initiative “Europe pour tous et toutes”. Que ce soit dans la relation entre la résistance contre la crise et contre les frontières, ou que ce soit dans la connexion des luttes contre les comportements racistes et d’exploitation dans les migrations (de travail) internes de l’UE, ces deux complexes sont là pour participer à l’effort obligatoire de développement social d’initiatives antiracistes.

Vorte équipe Kompass

Kompass-Newslettre Nr. 37 – Mars 2015 (pdf)