+++ Le régime frontalier pris d’assaut, échec de Dublin!?! +++ 6.9.: Freedom Ferry à Tunis +++ 13.9. à Berlin: rencontre Blockupy +++ Back to the borders III à Lesvos +++ Deviens passeur/passeuse: www.fluchthelfer.in +++ Appel de FFM au sujet de la route des Balcans & de Bordermonitoring.eu au sujet de la Hongrie +++ Nobordercamp Ventimiglia +++ Sea Watch News +++ Nouvelle page web de l’Alarmphone et pour le prix «Taz Panterpreis» +++ “carte de poche” contre les contrôles racistes +++ Rétrospectives : Refugee-conférence à Hannovre, “Combattre les causes de la fuite – arrêter les exportations d’armes!” à Konstanz +++ Perspectives : 2. – 4.10. à Poznan: Conférence sur la Grève Sociale Transnationale (Social Transnational Strike); 15.- 17. 10 à Bruxelles: Journées d’action „Oxi! Basta! Enough! Build another Europe!“ ; 16. – 18.10. à Munique: Deuxième congrès international des passeurs/passeuses +++
Camarades!
« Un large front du régime frontalier s’est effondré. Sommes-nous face à une situation historique dans la lutte pour la liberté du mouvement? Ou s’agit-il seulement d’un court été de la migration?… » Ces phrases sont issues d’une nouvelle initiative pour le soutien des mouvements de migration qui traversent les Balcans (voir ci-dessous), et en effet la situation n’a cessé de s’aggraver au cours des derniers jours et semaines.
Le 22.8.2015 marque un nouveau pic : une journée de record en Méditerranée Centrale avec le sauvetage de plus de 4.400 Boatpeople, pendant qu’en Mer Égée, des milliers de personnes – parmi elles de plus en plus de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de malades – arrivent sur les îles grecques (voir le rapport émouvant ci-dessous).
Le même jour, des réfugié-e-s et migrant-e-s font échouer la tentative de boucler militairement la frontière macédonienne : ils/elles prennent d’assaut les barbelés, les militaires doivent se retirer. Et seulement deux jours plus tard, une nouvelle sensation : l’Office fédéral de la migration et des réfugiés (BAMF – Bundesamt für Migration und Flüchtlinge) laisse entendre que pour les réfuigé-e-s syrie-ne-s le règlement Dublin est suspendu “en grande partie dans les faits”! Il s’agit pour ainsi dire d’une capitulation face à la persévérance des personnes concernées. En tous les cas, une fois de plus, l’impossibilité croissante de mettre en oeuvre “Dublin” se manifeste. C’est aussi une nouvelle grande victoire du mouvement social de la migration.
En même temps, nous sommes conscient-e-s des nombreux décès et accidents sur ce parcours. Noyé-e-s dans la mer ou asphyxié-e-s dans un camion : le régime frontalier et de visa de l’UE contraint à emprunter ces parcours et continue à entraîner de nombreuses personnes dans la mort. L’une des causes en est que les réfugié-e-s et migrant-e-s n’ont pas le droit de voyager en ferry ou, par exemple en Hongrie, en train, voir : http://www.migszol.com/blog/let-them-board-the-trains
Les responsables dans les ministères et dans la bureaucratie, à Boudapest et surtout à Berlin, devraient enfin rendre des comptes à ce sujet. Mais ils/elles ne le feront que si nous ne nous arrêterons pas à ce “court été de la migration”. Si nos adversaires ne réussissent pas à imposer la distinction entre “bons et mauvais réfugiés” selon la tactique de “diviser pour mieux régner”. S’ils/elles ne réussissent pas à présenter les passeurs commerciaux – conséquence de leur propre politique – comme la cause du problème et à organiser une nouvelle contre-offensive militaire catastrophique contre les “passeurs”.
Cela fait bien 30 ans que le régime frontalier de l’UE prend forme avec de plus en plus d’argent, de contrôle, et de FRONTEX. Depuis, la forteresse Europe n’a jamais été autant sur la défensive, jamais les murs n’ont été autant pris d’assaut et sapé. Actuellement, beaucoup de choses qui récemment paraissaient encore impensables semblent possibles : même une progression de la lutte contre les frontières intérieures et extérieures.
Et nous pouvons y contribuer – surtout étant donné les aggravations et polarisations actuelles. Le harcèlement moral qui a lieu à Heidenau, Salzhemmendorf et dans d’autres lieux ne doit pas réussir à faire tourner le débat sur l’immigration en répression. De plus, les processus d’auto-organisation des personnes concernées et les nombreuses initiatives d’accueil et de soutien renforcent le droit d’avoir une liberté de déplacement plus forte.
«Ouvrons les frontières» exige un chercheur spécialiste de la migration dans une des dernières parutions de la revu «Stern». Début août débutait une nouvelle campagne de désobéissance civile, «Werde Fluchthelfer.in» (deviens passeur/passeuse de refugié-e-s). Et en mer méditerranée, «des ferries au lieu de Frontex» reste le slogan principal. Voici trois exemples qui sont effectués normalement et reliés à l’ordre de continuer à démanteler la forteresse européenne. Ou encore comme il a été formulé de manière poignante dans un rapport sur Lesvos: « Nous avons chanté et dansé chaque soir avec de nouvelles personnes, car ces frontières ne peuvent pas tenir et tout est en mouvement.»
Votre équipe Kompass